Prevalence of irritable bowel syndrome (IBS) and variability of diagnostic criteria - 29/02/08
Gilles Bommelaer [1],
Thierry Poynard [2],
Claude Le Pen [3],
Anne-Françoise Gaudin [4],
Frédérique Maurel [5],
Gaël Priol [5],
Michel Amouretti [6],
Jacques Frexinos [7],
Philippe Ruszniewski [8],
Abdelkader El Hasnaoui [4]
Voir les affiliationsPrévalence du syndrome de l'intestin irritable (SII) et variabilité des critères diagnostiques |
Objectifs |
Les principaux objectifs de l'étude étaient d'évaluer dans quelle mesure le recours à différentes définitions du syndrome de l'intestin irritable (SII) pouvait influencer la mesure de sa prévalence et de caractériser la population répondant à ces différents critères diagnostiques.
Méthode |
Une enquête par voie téléphonique en population générale a été menée auprès de 8221 sujets âgés de 18 ans et plus représentatifs de la population française. Des enquêteurs spécialisés ont soumis les sujets à un questionnaire fondé sur trois algorithmes de classification du SII (« Manning » avec ou sans une notion de durée des troubles, Rome I et Rome II).
Résultats |
23,1 % des sujets interrogés ont déclaré avoir eu des douleurs abdominales au cours des 12 derniers mois. La prévalence du SII variait très fortement selon les critères diagnostiques : 12 % selon les critères de Manning sans référence à la durée des troubles, 2,5 % si on ajoutait aux critères de Manning une notion de durée, et respectivement 2,1 % et 1,1 % selon les critères de Rome I et Rome II qui retenaient la même notion de durée. Au total, 212 sujets, soit 2,6 %, ont répondu à au moins l'un des critères incluant la notion de durée, avec une forte prédominance de femmes (sex-ratio proche de 2).
Conclusion |
La prévalence du SII est très fortement dépendante de l'algorithme diagnostique utilisé. L'exigence d'une durée minimale des troubles élimine du diagnostic de SII un grand nombre de sujets ayant des plaintes abdominales. Une fois prises en compte ces variations méthodologiques, on obtient en France une prévalence du SII comparable à celle publiée dans la littérature internationale.
Objectives |
The main objectives of this study were to assess whether the use of different definitions of irritable bowel syndrome (IBS) could influence measurements of its prevalence and characterize the patient population fulfilling these different diagnostic criteria.
Method |
A telephone survey was carried out by contacting 8,221 subjects aged ≥ 18 years representative of the French population. A “screening” questionnaire based on three algorithms of IBS classification (Manning, with or without a notion of a minimal duration of symptoms, Rome I and Rome II) was used by specialised inquirers.
Results |
Twenty three percent of the subjects interviewed stated that they had suffered from abdominal pain during the previous 12 months. The prevalence of IBS considerably varied, depending on the diagnostic criteria used: 12% based on Manning criteria without reference to the duration of symptoms; 2.5% if the notion of duration of symptoms was added to the Manning criteria, and 2.1% and 1.1% based on the Rome I and Rome II criteria, respectively (the latter including the same notion of duration). In total, 212 subjects (2.6%) met at least one of the criteria including a minimal duration of symptoms, with a predominance for women (sex-ratio close to 2).
Conclusion |
The prevalence of IBS is strongly dependent on the classification algorithm employed. The requirement of a minimum duration of symptoms eliminates IBS in a large number of subjects complaining of abdominal disorders. Once these methodological variations were taken into account, the prevalence of IBS in France was found to be comparable to that published in international literature.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 28 - N° 6-7-c1
P. 554-561 - juin 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.