Un cas d’exclusion de maternité ? - 07/09/15
Résumé |
La question de la maternité biologique se pose rarement. Nous nous sommes interrogés pour ce dossier.
Mme H.N., sans antécédent particulier, de groupe O vient d’accoucher.
Son bébé a une épreuve globulaire de groupe AB avec un antigène A à 2+ en technique automatisée et un antigène B à 4+ dans la même technique. Le groupage de la mère a été réalisée en technique automatisée et conclue O. Sur l’épreuve sérique, la force de l’anti-A est plus faible que l’anti-B.
On vérifie qu’il n’y a pas d’erreur de prélèvement.
Est-ce que Madame H.N. peut être la mère biologique ? |
Trois hypothèses restent possibles :
– la maman a eu recours au don d’ovocyte : l’allèle est alors transmis par la donneuse ce n’est pas le cas ici ;
– un père de phénotype CIS AB : la réactivité observée serait différente ;
– un renforcement allélique du gène A par la présence du gène B. C’est le plus plausible : l’antigène A très faible n’est pas exprimé chez la mère ; mais peut être exprimé chez son enfant en raison de la présence concomitante de l’allèle B.
Pour étayer cette hypothèse |
Nous réalisons chez la mère :
– le test sérique en incluant l’hématie A2 : agglutinée faiblement ;
– une fixation élution avec de l’antigène A : qui met en évidence l’antigène A.
Conclusion |
La mère est de groupe Ael. Le père a transmis l’antigène B.
Chez l’enfant, l’antigène A est détectable par les automates grâce à la présence de l’antigène B qui entraîne un renforcement allélique.
Le groupage Ael maternel affirmé après analyse par technique de fixation élution explique totalement le lien biologique mère–enfant. Il ne s’agit donc pas dans ce cas d’une exclusion de maternité.
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Vol 22 - N° 4
P. 259 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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