Evaluation du métabolisme basal par calorimétrie indirecte chez l’enfant brûlé en réanimation - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Le métabolisme basal (MB) est augmenté chez les patients hospitalisés en réanimation, notamment chez les patients brûlés. Cependant, il est difficile de prévoir avec exactitude ses variations, et il est communément admis que le MB est multiplié par un facteur 1,3 chez le patient sévèrement brûlé par rapport au MB estimé en période de non agression. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer les variations du MB chez l’enfant brûlé à l’aide de la calorimétrie indirecte au cours de l’hospitalisation en réanimation par rapport aux formules de l’OMS et d’Harris et Benedict. L’objectif secondaire est d’évaluer le déficit énergétique durant l’hospitalisation.
Matériel et méthodes |
L’étude est prospective, observationnelle, unicentrique. L’inclusion a été réalisée de janvier à mai 2015 dans la réanimation pédiatrique des brûlés de l’hôpital Trousseau à Paris. Le MB a été mesuré par calorimétrie indirecte (2 à 5 mesures par patient au cours du séjour) à l’aide du calorimètre E-COVX (General Electrics®), et comparé au MB estimé selon les formules citées ci-dessus. Les mesures ont été réalisées lors des bains quotidiens sous sédation par kétamine IV en ventilation spontanée au masque facial sous air pur.
Résultats |
L’analyse intermédiaire porte sur 9 patients âgés de 3±4ans, admis avec une surface cutanée brûlée de 19±14 % de la surface corporelle. Le MB est mesuré à 55±10kcal/kg/j, soit une variation de +3,4±11 % par rapport au MB estimé. Les apports énergétiques quotidiens couvrent en moyenne 102±36 % des besoins énergétiques de base mesurés par calorimétrie indirecte (Fig. 1).
Discussion |
Dans cette étude, les enfants brûlés ont un MB mesuré par calorimétrie indirecte plus faible que le MB estimé dans la littérature par les formules de l’OMS et d’Harris et Benedict majorées de 30 %. Les besoins énergétiques auraient donc été surestimés si nous avions utilisé cette opération pour déterminer les apports quotidiens. Il est possible que l’échantillon des patients inclus ne soit pas représentatif de la population habituellement étudiée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 1 - N° S1
P. A96 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?