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Surveillance postopératoire après choc anaphylactique per-anesthésique au CHU d’Amiens - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.101 
Stéphanie Malaquin 1, Sophie Romby 1, , Mélanie Perquin 1, Yazine Mahjoub 1, 2, Louise Badoux 1, Mélanie Levrard 1, Nacim Ammenouche 1, Norair Airapetian 1, François Tinturier 1, Michel Andrejak 3, Emmanuel Lorne 1, 4, Hervé Dupont 1, 4
1 Anesthésie-réanimation, CHU d’Amiens, Amiens, France 
2 U1088, UPJV, Amiens, France 
3 Pharmacologie fondamentale clinique, CHU d’Amiens, Amiens, France 
4 Inserm U1088, UPJV, Amiens, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le choc anaphylactique per-anesthésique est une urgente vitale rare dont le pronostic est conditionné par la rapidité du diagnostic et la reconnaissance du grade de sévérité. La stabilisation des fonctions vitales doit être suivie d’une surveillance continue prolongée et d’un suivi à moyen terme [1]. L’objectif de cette étude est de décrire le pronostic et le suivi des patients admis en réanimation et soins continus après choc anaphylactique peropératoire.

Matériel et méthodes

Étude descriptive rétrospective sur 5ans basée sur les déclarations de pharmacovigilance concernant les patients admis dans les services de réanimation et soins continus du CHU d’Amiens. Les données quantitatives sont exprimées en moyenne et écart-type, les données qualitatives en valeurs absolues et pourcentages.

Résultats

Cinquante-six patients déclarés entre janvier 2009 et janvier 2014 étaient hospitalisés dans ces unités, soit 19 hommes et 37 femmes. L’âge était de 51±16ans. Le choc de grade III représentait 80 % des cas. Quarante-trois (77 %) patients étaient hospitalisés en réanimation, 13 (21 %) en soins continus. Tous les patients ont reçu des curares dont 39 (70 %) de la célocurine. Tous ont reçu de l’adrénaline mais un relais par noradrénaline était entrepris dans 17 (30 %) cas. Trente-neuf (70 %) patients recevaient moins de 24h d’adrénaline et 34 (61 %) étaient sevrés d’amines en moins de 24h. L’extubation était pratiquée sur table dans 12 (21 %) cas et 34 (61 %) patients avaient une durée de ventilation mécanique inférieure à 24h. 21 (38 %) patients avaient une durée de séjour de moins de 24h et 35 (63 %) une durée de séjour inférieure à 48h. Une seule réaction biphasique a été suspéctée. Seuls 7 patients restaient hospitalisés plus de 10jours en raison d’un choc septique associé avec urgence chirurgicale. La mortalité en réanimation est de 4,6 % sur choc de grade IV avec comorbidités. Quarante-quatre (81 %) patients ont été convoqués par la suite en bilan d’allergologie et 38 (70 %) patients ont pu bénéficier d’un test cutané permettant 32 (84 %) diagnostics de certitude, parmi lesquels 25 (78 %) allergies à la célocurine.

Discussion

L’orientation précoce des patients vers la réanimation après choc anaphylactique peropératoire ne semble pas justifiée. Dans la plupart des cas, une surveillance en salle post-interventionnelle ou en unité de soins continus permet d’appréhender suffisamment le risque périopératoire, en l’absence d’autre cause de choc ou comorbidités associées et en dehors du grade 4. Le suivi allergique post-anesthésique des patients déclarés dans ce centre est élevé et doit être encouragé.

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Vol 1 - N° S1

P. A65-A66 - septembre 2015 Retour au numéro
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  • Évaluation des pratiques concernant la prise en charge du choc anaphylactique au bloc opératoire au CHU de Bordeaux : étude avant-après la mise en place d’un programme d’amélioration des pratiques
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  • Enquête sur la prise en charge des chocs anaphylactiques aux curares auprès des anesthésistes-réanimateurs de la région Picardie : de la déclaration à la consultation d’allergologie
  • Sophie M. Romby, Stéphanie Malaquin, Mélanie Perquin, Louise Badoux, Mélanie Levrard, Yazine Mahjoub, Nacim Ammenouche, François Tinturier, Norair Airapetian, Emmanuel Lorne, Herve Dupont

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