Volonté des patients, refus, restriction au cours des entretiens menés en vue d’un don d’organes et de tissus - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Un des quatre objectifs du plan greffe 2012–2016 est l’augmentation du nombre de greffes d’organes et de tissus réalisés à partir de donneurs décédés. Dans ce cadre, les coordinations hospitalières mettent en œuvre tous les moyens pour y répondre. Un des axes de travail d’amélioration est de diminuer le taux de refus au prélèvement. De nombreux facteurs pouvant conduire au refus sont connus, notamment la qualité des entretiens et de l’information sur le don [1 ]. Nous avons souhaité étudier la position des défunts sur le don, le taux de refus et les restrictions exprimés par les proches.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle réalisée par la coordination hospitalière au cours de l’année 2014. Les entretiens en vue d’un don d’organes et de tissus à partir de sujet en état de mort cérébrale (SME) et des donneurs décédés par arrêt cardiaque (DDAC) ont été inclus. Les entretiens ont été analysés de façon rétrospective.
Résultats |
Cent douze entretiens ont été réalisés (108 pour des SME, 8 pour des DDAC), 42 étaient des femmes. La moyenne d’âge des sujets était de 48,9 (±17) ans. Les entretiens ont été menés en présence des infirmières coordinatrices dans 87 % des cas, avec une phase préparatoire dans 79 % des cas. La position du défunt sur le don était connue dans 28 % des cas. Le taux d’opposition était de 41 %. Aucun défunt n’était inscrit sur le registre national des refus. Quand la question du don d’organes n’avait jamais été évoqué au préalable, le taux de refus était de 36 %. 70 accords ont été retrouvés. Il existait des restrictions dans 45 % des cas : 41 % concernait les tissus et 4 % les organes.
Discussion |
La volonté des patients reste peu connue au cours des entretiens et le registre national des refus peu employés. Le taux d’opposition est plus important dans ces circonstances que dans le cas ou les proches sont dans un processus décisionnel. Le taux de restriction de prélèvement est relativement important, notamment concernant les tissus. La qualité d’information sur le don et la sensibilisation de la population sur la greffe reste un des axes importants pour réduire le taux de refus.
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Vol 1 - N° S1
P. A59 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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