L’HLA-DR monocytaire comme marqueur de gravité des patients hospitalisés en réanimation pour hémorragie sous-arachnoïdienne anévrysmale : association avec les complications - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’hémorragie sous-arachnoïdienne anévrysmale (aHSA) grave justifie une prise en charge en réanimation, et ses conséquences précoces (HTIC, hématomes intracérébraux) ou tardives (vasospasme, infections secondaires) sont difficiles à prédire. Par ailleurs, une immunodépression innée, traduite par la baisse de l’expression monocytaire d’HLA-DR (mHLA-DR), semble associée à l’atteinte cérébrale en général [1 ], et à l’aHSA [2 ] en particulier. L’objectif de cette étude était de tester l’association entre l’expression de mHLA-DR avec la sévérité initiale ainsi qu’avec l’incidence des complications.
Matériel et méthodes |
Les aHSA admis en réanimation dont 1 mesure au moins d’mHLA-DR (cytométrie en flux, AB/C), réalisée en routine bi-hebdomadaire, était obtenue dans les 3jours après l’admission, étaient inclus. Les procédures diagnostiques, thérapeutiques, et les complications (infections secondaires, vasospasme ou décès) ont été recueillies. La pente d’évolution avant évènement d’mHLA-DR a été estimée. Les résultats sont exprimés en médiane et 25e–75e interquartiles ou nombre et pourcentage, et obtenus au moyen de tests statistiques non paramétriques, avec un risque alpha de 0,05.
Résultats |
Entre 2009 et 2011, 55 patients ont été inclus dans cette étude observationnelle rétrospective de soins courants (autorisation de la CNIL). Les patients nécessitant une ventilation mécanique>72heures étaient discriminés par leur expression de mHLA-DR initiale (Tableau 1). Ceux dont cette première valeur était inférieure à la médiane (9309 [6100–13 007,5] AB/C) avaient une incidence accrue de pneumopathie (63 % vs 29 % ; p=0,02) et de décès [7 (25,9 %) vs 1 (3,6 %) ; p=0,051]. La pente de récupération de mHLA-DR était inférieure chez les patients avant une infection secondaire (157,2 [100,7–190,5] vs 241,3 [153,2–296,3] AB/C par jour ; p=0,02), ou avant le décès en réanimation (269 [75–334] vs 437 [258–568] AB/C par jour ; p=0,05).
Discussion |
Les patients admis en réanimation avaient une expression de mHLA-DR initiale basse, associée à l’infection secondaire ou au décès, mais pas au vasospasme. La prédominance du traitement endovasculaire (78 %) atténue l’impact de la chirurgie sur ces résultats. La lenteur de la récupération de mHLA-DR pourrait prédire la survenue de complications autres que le vasospasme.
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Vol 1 - N° S1
P. A49 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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