La pré-éclampsie présente-t-elle un impact sur les paramètres du réflexe photomoteur enregistrés par vidéopupillométrie ? - 07/09/15
, François-Pierrick Desgranges, Bérengère Cogniat, François-Xavier Jean, Margaux Fontana, Marie-Luce Parrouffe, Emeline Reboul Baietto, Lionel Bouvet, Dominique ChassardRésumé |
Introduction |
La pré-éclampsie (PE) est une maladie systémique caractérisée par un état d’hyperstimulation sympathique consécutif à une dysfonction de l’endothélium vasculaire maternel [1]. La pupillométrie est un outil de mesure non invasif des variations du diamètre pupillaire (DP) en réponse à un stimulus lumineux (réflexe photomoteur) et permet d’apprécier la balance entre les systèmes nerveux sympathique et parasympathique [2]. La pupillométrie pourrait ainsi refléter l’atteinte dysautonomique liée à l’hypertension artérielle dans la PE, et fournir un outil objectif et non invasif de diagnostic précoce de cette pathologie. Le but de notre travail était de comparer les paramètres du réflexe photomoteur enregistrés avec un vidéopupillomètre chez des patientes au troisième trimestre de grossesse présentant ou non une PE.
Patientes et méthodes |
Étude prospective monocentrique incluant des femmes enceintes au troisième trimestre de grossesse. Étaient exclues les patientes présentant une hypertension artérielle préexistante à la grossesse sans PE. Chez chaque patiente, le DP de base, la variation du DP, la latence de réaction pupillaire et la vitesse de contraction pupillaire étaient mesurés en réponse à une simulation lumineuse standardisée de 320 lux à l’aide d’un vidéopupillomètre portatif (Algiscan™, IDMed, Marseille). Les patientes étaient réparties en deux groupes suivant l’existence ou non d’une PE. Les données des deux groupes étaient comparées à l’aide d’un test de Mann-Whitney. Les paramètres sont exprimés en moyenne±déviation standard ou médiane [1er–3e quartile]. p<0,05 était considéré comme significatif.
Résultats |
Cent trois patientes âgées en moyenne de 32±5ans et à un âge gestationnel moyen de 37semaines d’aménorrhée étaient inclues. Parmi ces patientes, huit présentaient une PE. Il n’existait de différence statistiquement significative entre les groupes de patientes présentant ou non une PE pour aucun des paramètres de la pupillométrie mesurés (Tableau 1).
Discussion |
Même si sur le plan physiopathologique un impact de la PE sur le réflexe photomoteur pouvait être évoqué, nos résultats suggèrent que la vidéopupillométrie ne peut pas s’intégrer dans l’algorithme diagnostique de la PE. Toutefois, notre travail étant limité par le faible effectif de patientes présentant une PE, des études sur de plus larges effectifs paraissent nécessaires pour confirmer nos résultats.
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Vol 1 - N° S1
P. A387-A388 - septembre 2015 Retour au numéro
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