Effractions vasculaires lors de la réalisation du bloc axillaire échoguidé en dehors du plan : à propos de 1214 blocs - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’incidence des accidents liés à l’injection intravasculaire d’anesthésique local au cours de la réalisation du bloc axillaire échoguidé est connue [1 ]. Celle des effractions vasculaires simple est indéterminée lors de la ponction en dehors du plan. Nous allons tenter de les quantifier.
Matériel et méthodes |
Inclusion successive de patients adultes ASA 1 à 3 devant subir une chirurgie de la main au coude sous bloc axillaire échoguidé dans le respect des contre-indications et selon les critères de sécurité promulgués par la SFAR. Bloc axillaire guidé par échographe Logic e (GE Healthcare), équipé de sa sonde linéaire de 35mm, et ponction en dehors du plan avec aiguille à biseau court de 50mm permettant après la localisation de chaque nerf en axe court l’injection de 20mL d’anesthésique local non adrénaliné (mépivacaine et/ou chirocaine) en périnerverveux. L’injection intravasculaire était signifiée par l’absence de visualisation à l’écran de l’injecta après 1ml, et par la modification rhéologique du contenu vasculaire, ou par un reflux de sang lors de l’aspiration douce. L’apparition de signes de toxicité systémique (malaise, trouble neurologique ou cardiaque) étaient recherchés et notés. En cas d’injection intravasculaire, l’aiguille était immédiatement repositionnée. Le nombre d’injections intravasculaire était recensé ainsi que son type veineux ou artériel. L’existence d’un déficit neurologique après le réveil du bloc était notée.
Résultats |
Mille deux cent quatorze patients ont été inclus. Aucun n’a présenté de toxicité clinique et de déficit neurologique postopératoire. Un total de vingt ponctions vasculaires involontaires étaient retrouvées (1,6 %) réparties en 15 ponctions veineuses (66,6 %) et 5 artérielles (33,3 %).
Discussion |
La ponction vasculaire involontaire lors de la réalisation du bloc axillaire échoguidé en dehors du plan (BAOOP) est fréquente, puisque 20 patients sur les 1214 étudiés l’ont subie. Elle n’est suivie d’aucun signe clinique de toxicité dans notre travail car diagnostiquée très tôt. Ce résultat ne peut être comparé à celui d’aucune autre étude publiée, ces dernières s’attachant uniquement à celles conduisant à une toxicité cardiaque ou neurologique [2 ] sans jamais évoquer le nombre de ponctions vasculaires. La ponction intraveineuse est prépondérante (66,6 %) certainement favorisée, d’une part, par la capacité de la veine à se collaber lors de la pression de la sonde jusqu’à devenir virtuelle et, d’autre part, par la quantité souvent importante de veines à proximité. L’artère ou les artères censées être vues pendant toute la procédure n’échappent pas au risque puisqu’elles représentent 33,3 % des ponctions accidentelles alors que l’extrémité de l’aiguille était considérée comme vue lors de la réalisation du BAOOP. La ponction vasculaire est suffisament fréquente au cours de la réalisation du BAOOP que chaque nouvelle injection réalisée par le praticien doit être suivie de l’apparition de l’image hypoéchogène à l’écran. En l’absence de cette dernière, une injection intravasculaire est systématiquement envisagée et l’injection reconsidérée.
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Vol 1 - N° S1
P. A377-A378 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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