Causes et caractéristiques des décès en réanimation : une étude nationale - 07/09/15
et
Groupe AzuRéa
Résumé |
Introduction |
La mortalité des patients de réanimation est un paramètre global rapporté dans de nombreuses études. Cependant, les causes et circonstances du décès des patients ne sont étudiées que dans des pathologies particulières telles que le sepsis, l’arrêt cardiaque ou le SDRA [1 , 2 ]. Le but de notre étude était d’analyser les causes et circonstances des décès dans une population non sélectionnée de patients de réanimation.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle. Chaque service participant incluait tous les décès survenant durant une période de 1 mois randomisé sur une année. Les données démographiques habituelles étaient recueillies ainsi que les circonstances entourant le décès (défaillances et suppléances d’organes). Une défaillance d’organe était définie par un sous-score SOFA≥3. La population de l’étude était dichotomisée en décès attendu (faisant suite à une limitation ou un arrêt des thérapeutiques ou après mort encéphalique) et non attendu (décès survenant malgré des thérapeutiques maximales). Les données sont exprimées en médiane et intervalle interquartile. Les comparaisons entre groupes ont fait appel à un test de Mann-Whitney ou du Chi2 quand approprié. Un p<0,05 était considéré significatif.
Résultats |
Quatre-vingt seize réanimations ont inclus 698 patients durant la période d’étude. Les caractéristiques principales de la population et la comparaison de ces paramètres dans les groupes décès attendu (n=473) et non-attendu (n=225) sont rapportées dans le Tableau 1. Au moment du décès, 586 (84 %) patients présentaient au moins une défaillance d’organe : hémodynamique (58 %), respiratoire (31 %), rénale (33 %), neurologique (30 %), hépatique (8 %) et hématologique (8 %). Au même moment, une suppléance d’organes était utilisée chez 440 (63 %) patients : catécholamines (63 %), ventilation mécanique (85 %), épuration extra-rénale (28 %) et dialyse hépatique (1 %). La comparaison de ces paramètres entre les deux groupes de l’étude est rapportée dans la Fig. 1.
Discussion |
Notre étude semble montrer que les décès en réanimation font souvent suite à une défaillance viscérale. Les décès attendus présentent essentiellement plus de défaillances neurologiques et respiratoires alors que les décès non-attendus montrent plus de défaillances hémodynamiques. Ces derniers bénéficiaient d’un plus grand pourcentage des différentes suppléances d’organes traduisant un engagement thérapeutique plus important.
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Vol 1 - N° S1
P. A375-A376 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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