Formalisation des limitations et arrêts des traitements (LAT) dans les services de réanimation adulte de Lorraine - 07/09/15
et
Institut Lorraine d’anesthésie réanimation (ILAR)
Résumé |
Introduction |
Aujourd’hui, 58 % des décès surviennent à l’hôpital dont 30 % en réanimation. Plus de 70 % d’entre eux sont précédés de décisions de limitation et d’arrêt des traitement (LAT) [1 ]. La loi du 22 avril 2005 relative aux droit des malades et à la fin de vie a apporté un cadre juridique à ces décisions. Cependant, plusieurs difficultés d’application existent [2 ]. Cette étude vise à faire un état des lieux de la formalisation des LAT dans les services de réanimation adulte de la région Lorraine.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique réalisée entre mars et août 2013 auprès du personnel médical (111 médecins, 50 internes) et non médical (604 infirmiers, 302 aides soignants, 21 cadres) des 19 services de réanimation adulte de Lorraine (209 lits) via un questionnaire papier anonyme.
Résultats |
Tous les services ont participés. Le taux de réponse global des 1088 professionnels interrogés était de 48,2 % (53,1 % des médecins, 60 % des internes, 47,1 % des infirmiers, 39,4 % des aides soignants et 85,7 % des cadres). Les discussions de LAT existaient dans 73,7 % des cas mais il y avait une différence significative entre les réponses du personnel médical (PM) et du personnel non médical (PNM) (Tableau 1). Les infirmiers participaient deux fois moins que les médecins aux discussions de LAT (Fig. 1). Les décisions prises sont systématiquement retranscrites dans le dossier médical (93,4 %) et utilisent un support standardisé une fois sur deux (49,6 %). Quand ce support n’existe pas, 84,6 % des soignants souhaitent en utiliser un. Selon le PM, le consultant extérieur était sollicité dans 56 % des cas et les directives anticipées étaient recherchées dans 88,1 % des cas. La loi est mieux connue par le PM.
Discussion |
Tous les services de réanimation de Lorraine sont concernés par les discussions de LAT malgré une différence de perception entre le PM et le PNM. Une bonne connaissance du cadre légal ne présage pas de son application rigoureuse : le PNM n’est pas assez impliqué. Cela est décrit comme source d’épuisement professionnel avec des incompréhensions dans les prises en charge [3 ]. Le ressenti du PNM sur le déroulement des discussions de LAT peut être un bon indicateur de sa qualité. Enfin, le consultant extérieur doit être plus sollicité.
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Vol 1 - N° S1
P. A373 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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