Étude rétrospective de la mortalité des patients opérés en urgence d’une fracture de l’extrémité du fémur entre 2008 et 2012 - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
La fracture de l’extrémité supérieure du fémur reste un problème de santé publique par son impact en termes de morbi-mortalité, liée non seulement aux complications postopératoires mais également à la décompensation des comorbidités de patients fragiles.
Matériel et méthodes |
L’ensemble des patients opérés d’une fracture d’origine traumatique de l’extrémité supérieure du fémur au bloc des urgences (01/2008 à12/2012) étaient éligibles. Les patients devant bénéficier d’une reprise chirurgicale ou présentant une fracture autre que celle de l’extrémité supérieure du fémur associée (humérus, poignet…) ainsi que les patients polytraumatisés et polyfracturés n’ont pas été inclus. Les données étaient recueillies sur le serveur informatique de l’hôpital (logiciel DXCare®). Les données manquantes furent colligées à partir des registres opératoires, des archives des dossiers d’anesthésie et de chirurgie traumatologique ainsi que via le médecin traitant. La survie a été relevée à un an. Une analyse univariée puis un modèle de Cox ont été réalisés sur la survie à 1 an.
Résultats |
Au total, 983 patients ont été inclus. La mortalité globale à 12 mois était de 22,5 %. Il s’agissait essentiellement de femmes de plus de 75ans. Aucune différence de mortalité n’était observé à 1 an en fonction du type d’anesthésie (AG ou ALR, logrank=0,42, p=0,81). Les principaux facteurs indépendants de mortalité à 1 an dans le modèle de Cox sont présentés dans le Tableau 1. La transfusion (HR ajusté 1,39 [1,05–1,84] p=0,02), les complications cardiaque peropératoire (HR ajusté 2,17 [1,32–3,59] p=0,002) et postopératoire (HR ajusté 2,24 [1,55–3,22] p=0,001) ainsi que les complications infectieuses postopératoires (HR ajusté 1,71 [1,24–2,34] p=0,01) étaient également significativement liés à la mortalité à 1 an.
Discussion |
Notre étude s’inscrit en cohérence avec les données de la littérature, en soulignant notamment l’association entre le délai d’attente et la mortalité à long terme ainsi que l’avaient démontré Moja et al. [1 ]. Pour le bénéfice du type de chirurgie, une étude randomisée multicentrique (HEALTH) est actuellement en cours pour évaluer l’impact du type de chirurgie (PTH versus prothèse céphalique), dont les résultats permettront de documenter cette association de manière plus significative.
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Vol 1 - N° S1
P. A37 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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