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Les relations entre les internes et les médecins anesthésistes réanimateurs influent-elles sur l’avenir professionnel ? - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.561 
Anne-Laure Lepori , Max-André Doppia, Ségolène Arzalier, Jean-Louis Gérard, Jean-Luc Hanouz, Marc-Olivier Fischer
 Pôle réanimations anesthésie SAMU, CHU de Caen, Caen, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’objectif principal était d’évaluer si le ressenti des relations professionnelles entre les internes et les médecins anesthésistes réanimateurs (MAR) au sein d’un hôpital universitaire français pouvait intervenir sur le souhait des internes de rester y exercer en post-internat. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer chez les internes et les médecins anesthésistes réanimateurs le bien-être professionnel, le syndrome d’épuisement professionnel (SEP), et la satisfaction des internes concernant leur formation.

Matériel et méthodes

Après accord du Comité de protection des personnes, les internes (DES d’anesthésie-réanimation entre la 2e et la 5e année d’internat) et les MAR en poste au CHU de Caen ont répondu à une enquête informatique anonyme sur les mois de février à avril 2014. Deux questionnaires avaient été envoyé : un destiné aux internes et un destiné aux MAR. Ils évaluaient le ressenti des relations entre les internes et les MAR, leur bien-être au travail par le test de Karasek, et recherchaient un SEP par le test de Maslach. Les résultats sont présentés en médiane [25–75e percentiles] ou en moyenne±écart-type.

Résultats

Quarante (93 %) internes et 36 MAR (80 %) exerçant au CHU de Caen ont répondu aux questionnaires. Les internes considéraient que les relations entre les internes et les MAR étaient un argument pour rester exercer dans leur établissement de formation à 8/10 [5–10]. Ainsi, l’appréciation globale pour évaluer l’envie de rester exercer au CHU en post-internat était de 5/10 [4–7]. Leur évaluation de l’épanouissement des MAR au travail était estimée à 5/10 [3–6], alors que les MAR évaluaient leur propre épanouissement à 7/10 [5–8]. Les relations entre les internes et les MAR étaient perçues par les MAR comme un argument pour les internes pour rester exercer au CHU à 8/10 [8–9]. Les MAR évaluaient le degré d’épanouissement des internes dans leur formation à 6/10 [5–7], et la confiance dans leurs relations à 8/10 [6–8]. Au test de Maslach, 34 (85 %) internes et 24 (67 %) MAR présentaient un syndrome d’épuisement professionnel, avec respectivement dans chaque groupe, 19 (48 %) et 10 (28 %) SEP faibles, 9 (23 %) et 7 (19 %) SEP moyens et 6 (15 %) et 7 (19 %) SEP élevés. Les MAR avaient majoritairement un profil actif au test de Karasek pour 30 (83 %) d’entre eux, alors que ce profil n’était retrouvé que chez 21 (53 %) internes, avec une augmentation de la prévalence du profil stressé (« job strain ») pour 18 (45 %) internes. Seul 1 (2 %) interne avait un profil passif et 2 (6 %) MAR un profil détendu. La satisfaction des internes était de 6,5/10±1,2 concernant leur formation pratique, de 6,0/10±1,5 concernant leur formation théorique et de 6,1/10±1,2 sur la globalité de leur formation.

Discussion

Les relations entre les internes et les MAR constituent un argument sur la volonté des internes pour rester exercer en post-internat dans leur CHU de formation initiale. Les internes sont globalement satisfaits de leur formation, mais il existe chez eux, et chez les MAR, une prévalence importante du SEP et du stress au travail.

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Vol 1 - N° S1

P. A367 - septembre 2015 Retour au numéro
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