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Aspirations professionnelles des internes en anesthésie-réanimation ? Phase préliminaire - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.558 
David Fiocchi , Louis Fouche, Arthur Malet, Jacques Albanese
 Service d’anesthésie-réanimation conception, AP–HM, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

À l’heure d’une crise démographique médicale sans précédent en anesthésie-réanimation, il est urgent pour les structures de savoir quelles sont les attentes professionnelles des anesthésistes-réanimateurs arrivant sur le marché de l’embauche.

Matériel et méthodes

Nous avons interrogé les internes d’anesthésie-réanimation (DES) français par questionnaire électronique. Ce questionnaire a été établi par méthode Delphi auprès d’un panel d’internes en DES d’anesthésie-réanimation et de psychologues du travail. Il explorait les motivations, les priorités et les aspirations professionnelles de manière multidimensionnelle.

Résultats

Le taux de réponse global au questionnaire était de 27 %, soit 361 réponses sur 1320 internes sondés. On recensait 45 % de femmes et un âge moyen à 28ans (±2). Cinquante-neuf pour cent étaient en couple et 12 % avaient un enfant à charge. Environ 59,2 % se sentaient préoccupés ou clairement préoccupés par leur avenir professionnel, 26,5 % étaient même angoissés ou clairement angoissés. Environ 53,6 % jugeaient l’activité professionnelle de leurs aînés en anesthésie dans le public moyennement, peu ou pas satisfaisante contre 16,9 % pour leurs ainés dans le privé. Un pourcentage de 61,6 des internes se sentaient plutôt anesthésiste-réanimateurs que strictement anesthésistes ou strictement réanimateurs. Pour leur exercice futur, seuls 7,5 % souhaitaient ne pratiquer que de la réanimation et 10,8 % que de l’anesthésie. Environ 51,1 % souhaitaient poursuivre leur carrière professionnelle dans leur région d’internat. Les deux secteurs d’exercice privilégiés étaient le privé et les CHG/CHR devant le CHU ; le privé à but non lucratif et les remplacements. Le salaire médian jugé acceptable en début de carrière était de 4500 euros [EIQ : 3500,5000]. Les quatre éléments les plus importants dans le choix du lieu d’exercice étaient : l’intérêt et la variabilité de l’exercice professionnel ; l’entente au sein de l’équipe anesthésique ; le salaire et la possibilité de choisir le ratio d’anesthésie-réanimation. Les priorités pour leur vie future étaient d’abord la vie de famille et l’activité professionnelle devant le temps libre et le salaire. À la question « pratiquerez-vous votre métier dans 15 ans », 30 % des internes répondaient peut-être, non, ou non sûrement pas (Fig. 1).

Discussion

Les priorités, les motivations et les aspirations professionnelles des nouveaux anesthésistes-réanimateurs évoluent [1]. Une grande majorité souhaite pratiquer un exercice mixte mêlant anesthésie et réanimation. Une grande partie souhaite plutôt exercer à temps partiel quitte à moins bien gagner sa vie. L’hôpital public et les CHU ne sont pas pour eux les structures les plus attractives. Proposer des offres d’emploi et des modèles organisationnels cohérents et adaptés à ces aspirations permettrait peut-être de faciliter un recrutement pérenne et de favoriser l’épanouissement de la vie professionnelle et personnelle des jeunes praticiens en anesthésie-réanimation.

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Vol 1 - N° S1

P. A365 - septembre 2015 Retour au numéro
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  • Évaluation du score de sédation RASS selon les concentrations alvéolaires minimales de sévoflurane lors d’une sédation par sévoflurane vaporisée par le système MirusTM en réanimation
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