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Évaluation de l’utilisation de la dexmédétomidine dans un service de réanimation chirurgicale et traumatologique - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.556 
Denis André , Vincent Cottenceau, Laurent Petit, Mélanie Lafitte, Jean-François Cochard, Alain Léger, Françoise Masson, François Sztark
 Réanimation chirurgicale et traumatologique, CHU, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La dexmédétomidine est un agoniste sélectif des récepteurs adrénergiques 2 aux propriétés sédatives et analgésiques. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et les effets secondaires de la dexmédétomodine chez des patients intubés-ventilés en phase d’allègement de sédation présentant une phase de réveil avec troubles du comportement définis par un score positif à l’échelle Richmond Agitation Sedation Scale (RASS).

Matériel et méthodes

Étude monocentrique d’octobre 2014 à février 2015 dans le service de réanimation chirurgicale et traumatologie du CHU de Bordeaux incluant prospectivement des patients âgés de plus de 18ans présentant une agitation rendant impossible pour cette seule raison l’arrêt des sédations. La dexmédétomidine était administrée selon un protocole standardisé en relai de sédation par midazolam et/ou propofol. On débutait à 0,5μg/kg/h avec arrêt progressif de la sédation initiale et majoration des doses de dexmédétomidine par paliers de 0,1μg/kg/h toutes les 10minutes pour obtenir en monothérapie un score RASS entre –1 et 0. On laissait la possibilité de réaliser un traitement adjuvant ponctuel par benzodiazépine si nécessaire. On associait à la surveillance horaire du RASS, une surveillance des paramètres de scope (ECG, SpO2, fréquence cardiaque et pression artérielle invasive), de l’analgésie (Behavioral Pain Scale et Analgesia Nociception Index) et des critères de précharge dépendance par échocardiographie.

Résultats

La dexmédétomidine a été administrée à 20 patients dont la durée médiane de sédation était de 12jours (extrêmes=1 et 30jours) : 10 traumatisés crâniens (1 traumatisé crânien isolé, 6 polytraumatisés et 3 traumatisés faciaux), 1 traumatisé facial isolé et 9 polytraumatisés sans traumatisme crânien. L’âge moyen est de 40,2ans (écart-type=19,02). La dexmédétomidine a permis un sevrage de la sédation avec régression des troubles du comportement chez 2 (10 %) patients permettant l’extubation. Quatre (20 %) patients ont eu besoin d’un traitement adjuvant mais sans reprise de la sédation initiale. La dexmédétomidine a été stoppée chez 3 (15 %) patients pour inefficacité à posologie maximale de 1,4μg/kg/h avec reprise de la sédation initiale. Elle a été stoppée chez 13 patients pour effets secondaires : 5 (25 %) collapsus avec pression artérielle systolique inférieure à 90mmHg, 4 (20 %) bradycardies inférieures à 45/min, 2 (10 %) troubles de conduction (patients de 19 et 32ans) et 1 (5 %) trouble du rythme supraventriculaire (patient de 47ans).

Discussion

Le nombre de patients ayant bénéficié de la dexmédetomidine au cours de la phase de désédation dans notre service est limité. Il ne permet pas de conclure en dehors du fait que nous avons restreint nos indications aux vues de la fréquence des effets secondaires au sein de notre population de patients traumatisés. Une étude complémentaire permettant de mieux cerner l’indication et les effets secondaires de la dexmédetomidine chez les patients traumatisés est nécessaire.

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Vol 1 - N° S1

P. A364 - septembre 2015 Retour au numéro
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