Impact d’un algorithme intégrant la copeptine pour la prise en charge des patients à bas risque d’évènement cardiaque suspectés de SCA non ST+ aux urgences : étude comparative de type avant/après - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
La copeptine, marqueur de stress endovasculaire est un outil d’aide au diagnostic d’exclusion précoce de l’infarctus du myocarde sans élévation du segment ST (IDM non ST+). Une étude récente montre que le dosage combinée de troponine et copeptine à l’admission permet le retour à domicile précoce des patients admis aux urgences pour suspicion de syndrome coronarien aigu, et à risque faible et intermédiaire (Grace<140). L’objectif de notre étude est d’évaluer un algorithme décisionnel, intégrant les dosages de copeptine et troponine hypersensible (hs-cTnT) dans une population plus ciblée, sans antécedent coronarien et à bas risque (GRACE<140) pouvant bénéficier d’un RAD précoce.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle prospective comparative de type avant-après menée sur 1 an chez des patients admis aux urgences pour douleurs thoraciques non traumatiques sans élévation du segment ST et datant de moins de 10h, dans le cadre de la prise en charge courante. En phase I, la prise en charge se fait en aveugle du dosage de la copeptine, réalisée à partir d’un prélèvement veineux congelé à l’admission (Kryptor, ThermoFisher Scientific) (collection biologique DC-2009-1052). En phase II, la prise en charge est basée sur un algorithme décisionnel incluant le dosage de copeptine à l’admission (seuil 14ng/L) et les facteurs de risque. Les patients à « bas risque » (pas d’antécédent coronarien et un score de GRACE<140) avec un dosage de hs-cTnT et de copeptine négatif à l’admission pour douleurs datant de plus de 3h, peuvent bénéficier d’un RAD précoce sans cinétique de hs-cTnT. La survenue d’un évènement cardiovasculaire majeur (ECM) dans les 18 mois suivant l’admission aux urgences est recueillie par rappel téléphonique.
Résultats |
Au total, 189 patients ont été inclus, 122 patients présentant un dosage d’hs-cTnT négatif à l’admission ont été analysés (61 patients dans la phase I et 61 patients dans la phase II, âge : 52±15ans, sexe masculin 56,6 %). Le taux d’ECM est de 3,8 % (n=2/53) en phase I et 5,9 % (n=3/51) en phase II (p=0,68) pour les patients avec un dosage d’hs-cTnT et copeptine négatif. Aucun ECM n’est observé chez les patients double négatif et à bas risque (n=42 (79 %) en phase I, n=41 (80 %) en phase II). Chez ces patients, le nombre de redosage de hs-cTnT à H+3 est réduit de 45,2 % (n=19) en phase I à 22 % (n=9) en phase II (p=0,025), et le nombre de retour à domicile précoce augmente de 83,3 % (n=35) en phase I à 92,7 % (n=38) en phase II (p=0,31).
Discussion |
Un algorithme de prise en charge des douleurs thoraciques intégrant le dosage de la copeptine et les facteurs de risque est fiable et permet un retour à domicile précoce des patients à bas risque de NSTEMI en limitant la répétition des dosages sanguins et le risque d’événement cardiaque majeur au décours.
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Vol 1 - N° S1
P. A36 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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