Questionnaire préanesthésique et document d’information : utile et fiable ? - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Le questionnaire pré-anesthésique (QPA) est fréquemment remis au patient avant une consultation pré-anesthésie (CPA) afin d’améliorer l’exhaustivité du recueil des antécédents. Il est parfois couplé au document d’information sur l’anesthésie (DIA) permettant de compléter l’information orale [1 ]. Nous avons évalué l’utilité et la fiabilité de ces documents par un audit clinique.
Matériel et méthodes |
Dans notre établissement, un document associant une demande de CPA, le QPA et le DIA est remis aux patients par les secrétariats des opérateurs et apporté en CPA. 10 anesthésistes ont évalué la qualité du remplissage et l’utilité du questionnaire en fin de CPA. Les variables quantitatives non paramétriques sont exprimées en médianes [intervalle interquartile], les variables qualitatives en effectif (pourcentage).
Résultats |
Mille patients consécutifs ont été inclus en quatre mois. L’audit a porté sur 982 QPA retournés. La médiane de réception était de 21 [10–30] jours précédant la CPA. Les patients ont rempli le QPA 3 [1–8] jours avant la consultation. Une durée de 15 [10–15] min a été nécessaire pour le remplir. Le remplissage était jugé facile par 871 patients (89 %), assez difficile par 69 (7 %) et très difficile par 14 (1 %) (non renseigné, NR=28). L’anesthésiste estimait le questionnaire rempli totalement par 732 (74 %) patients, partiellement par 234 (24 %) et insuffisamment par 14 (1 %) (NR=2). L’information a été déclarée comme lue totalement par 358 (36 %), partiellement par 300 (30 %) et pas du tout par 320 (33 %) (NR=22). Cinq cent quatre-vingt et un patients ont signé le DIA (59 %), 401 n’ont pas signé (41 %). Parmi ceux qui ont signé, 159 (27,3 %) n’ont pas du tout lu l’information. Les réponses au QPA étaient jugées par l’anesthésiste : fiables dans 854 cas (87 %), moyennement fiables dans 106 cas (11 %) et pas fiable dans 19 cas (2 %) (NR=3) (Fig. 1).
Discussion |
La partie QPA semble facile à remplir par la plupart des patients et jugé fiable par l’anesthésiste dans la majorité des cas. En revanche, la partie DIA seul est insuffisamment lu et la signature du document par le patient ne préjuge pas d’une bonne lecture. Ce résultat rappelle que le DIA ne dispense pas l’anesthésiste réanimateur d’une information orale ciblée et intelligible. Il pose également la question de la valeur de la signature du QPA.
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Vol 1 - N° S1
P. A353-A354 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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