Intérêt de l’ECMO en postopératoire de transplantation pulmonaire et cardio-pulmonaire dans l’hypertension artérielle pulmonaire - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’ECMO est de plus en plus utilisée en transplantation pulmonaire dans le traitement de la défaillance primaire du greffon avec une mortalité de près de 40 % [2 , 1 ]. Ces études concernent une minorité de patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et les complications sous ECMO ont été peu évaluées. Le but de notre étude est d’évaluer la survie et les complications chez les patients ayant eu recours, ou pas, à une ECMO en postopératoire transplantation pulmonaire et cardio-pulmonaire pour hypertension artérielle pulmonaire.
Matériel et éthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective de janvier 2008 à décembre 2013, incluant tous les patients ayant bénéficié d’une transplantation pulmonaire ou cardio-pulmonaire pour HTAP. Ces patients ont été divisés en 2 groupes : le groupe « ECMO » concernant les patients ayant reçu une ECMO veino-artérielle en postopératoire ; et le groupe « contrôle ». Nous avons analysé la survie à 30jours et à un an, ainsi que les complications hémorragiques et infectieuses. La survie a été analysée par le test de Kaplan Meier.
Résultats |
Ont été inclus 93 patients (29 en postopératoire de transplantation cardio-pulmonaire et 64 de transplantation bi-pulmonaire) dont 28 (30 %) ont eu recours à une ECMO veino-artérielle en post-opératoire sur une défaillance primaire du greffon associée à une défaillance hémodynamique. Le groupe ECMO est plus grave que le groupe contrôle avec un SAPS II à 42±15 vs 35±11 (p=0,02). L’ECMO est implantée avec un délai de 0 [0–6] heures pour une durée moyenne de 3 [2–8,5] jours. En comparaison au groupe contrôle, les patients sous ECMO développent plus de complications hémorragiques (43 % vs 17 % ; p=0,008) et plus de complications infectieuses à type de pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (67 % vs 46 % ; p=0,008) et de médiastinites (14 % vs 1,5 % ; p=0,003). La survie à court et long terme est réduite dans le groupe ECMO avec 78,54 % à 30jours et 64 % à 12 mois respectivement, en comparaison au groupe contrôle, avec une survie de 95 % à 30jours et 83 % à 12mois respectivement (p=0,02 et p=0,005). Quatre patients sont décédés sous ECMO : de défaillance multiviscérale (n=2), d’hémorragie (n=1) et d’accident ischémique cérébral (n=1) (Fig. 1).
Discussion |
Dans une population transplantée exclusivement pour HTAP, les patients mis précocement sous ECMO artério-veineuse en post-opératoire sur une défaillance primaire du greffon à laquelle s’associe généralement une instabilité hémodynamique, ont une survie moindre que les patients n’ayant pas eu recours à une ECMO. Cette différence semble s’atténuer après la première année.
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Vol 1 - N° S1
P. A342 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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