Hépatectomie partielle pour donation vivante apparentée adulte-pédiatrique : résultats de l’application d’un protocole anesthésique de prévention de la douleur post-opératoire - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’hépatectomie partielle pour donation vivante apparentée adulte-pédiatrique a des conséquences importantes en termes de douleur aiguë et chronique. Partant du constat fait par Bonnet et al. en 2012 [1 ] sur la douleur ressentie en postopératoire de cette chirurgie aux cliniques universitaires Saint-Luc (CUSL, Bruxelles), nous avons revu notre protocole anesthésique en le basant sur des données probantes. Nous rapportons ici les résultats de l’application de ce protocole.
Matériel et méthodes |
Avec l’accord du Comité d’éthique, nous avons réalisé une étude descriptive rétrospective sur 100 dossiers médicaux des patients consécutivement opérés entre le 06/09/2010 et le 26/02/2014 d’une hépatectomie partielle pour donation vivante apparentée adulte-pédiatrique aux CUSL. Le protocole anesthésique comprenait : une information standardisée donnée par un anesthésiste référent, une prise en charge pharmacologique anxiolytique et antihyperalgésique maximale (prégabaline préopératoire, induction inhalatoire, opioid-free anesthesia (OFA), total intravenous anesthesia (TIVA), péridurale thoracique, clonidine, kétamine, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)). Le suivi postopératoire a été réalisé par le Postoperative Pain Service, à l’aide d’échelles numériques simples (ENS). Les données sont présentées en médiane (1er et 3e quartile) et pourcentages.
Résultats |
Nous avons analysé les dossiers de 100 patients (53 femmes, 47 hommes). L’âge médian était de 32,7ans (28,4–37,3). Quatre-vingt-dix patients ont bénéficié d’une lobectomie gauche, 6 d’une hépatectomie gauche, 3 d’une résection des segments I à IV et un d’une hépatectomie droite par laparotomie xypho-ombilicale. Le Tableau 1 reprend chaque élément du protocole et leur pourcentage d’application. En postopératoire, des douleurs sévères (ENS>6) ont été retrouvées à j1, j2 et j3 chez respectivement 5 %, 5 % et 1 % des patients au repos, et 33 %, 14 % et 0 % au mouvement (Fig. 1). En ce qui concerne les douleurs modérées et sévère (ENS>4), nous les avons retrouvé chez 20 %, 15 % et 5 % au repos et 75 %, 54 % et 33 % au mouvement. À 2 mois, 7 des 27 patients revus (26 %) présentaient toujours des douleurs chroniques postchirurgicales. La durée moyenne d’hospitalisation était de 7jours [6–7]. Selon la classification de Dindo-Clavien, 29 complications de grade 1, 8 de grade 2 et 3 de grade 3a. Soixante-quatre patients n’ont pas présenté de complications postopératoires immédiates.
Discussion |
L’hépatectomie partielle pour donation vivante apparentée adulte-pédiatrique reste une chirurgie pourvoyeuse de douleurs aiguës sévères, dont la chronicisation est fréquente. L’application d’un protocole de prévention multimodal, maximal et basé sur des données probantes est faisable et bien accepté.
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Vol 1 - N° S1
P. A332-A333 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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