S'abonner

ESPRI–Étude rétrospective des sinistres pour la prévention des risques opératoires - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.454 
Claire Chabloz 1, , Perrine Van Straaten 1, Claude Vacca 1, Frédéric Fuz 2, Isabelle Roze Nief 2, Béatrice Perron 2, Anne Broyart 3, 4, Cyrille Colin 1
1 CEPPRAL 
2 SHAM, Lyon, France 
3 HAS, Saint-Denis, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Un patient hospitalisé sur 10 est victime d’un évènement indésirable grave. Les 2/3 de ces évènements concernent des patients hospitalisés pour un acte chirurgical.

La Haute Autorité de Santé a rendu obligatoire au 1er janvier 2010 une check-list opératoire sur le modèle de la check-list publiée par l’OMS en 2009 [1]. Par ailleurs la France est engagée dans le projet High 5s [2] qui comprend l’implémentation dans des services volontaires d’une check-list plus large, couvrant chaque étape du parcours du patient opéré, de la décision d’opérer à la fin de l’intervention.

L’objectif principal de notre étude était de mesurer la proportion d’évènements indésirables graves ayant conduit à une condamnation dans le domaine de la chirurgie et qui aurait pu être évitée par l’utilisation des check-lists chirurgicales HAS et High 5s.

L’objectif secondaire consistait à décrire les facteurs contributifs des évènements.

Matériel et méthodes

Les dossiers étudiés étaient ceux de l’assureur SHAM qui gère chaque année plus de 5000réclamations liées à des préjudices corporels. Parmi ceux-ci plus de la moitié concerne la chirurgie.

Les dossiers d’évènements indésirables survenus avant 2010 après prise en charge chirurgicale et ayant fait l’objet d’une condamnation de l’établissement ont été analysés.

Les données recueillies concernaient le type d’évènement, ses conséquences et ses facteurs contributifs. Ces derniers ont été ensuite comparés aux items des check-lists chirurgicales HAS et High 5s. Ceci nous a permis de déterminer l’évitabilité de chaque évènement.

S’agissant d’une étude observationnelle sur données anonymes elle n’a pas été soumise au CPP.

Résultats

Nous avons analysé 155dossiers qui concernaient principalement 3 spécialités chirurgicales : la chirurgie orthopédique (36 %), la chirurgie viscérale (17 %) et la gynécologie (12 %). Le pourcentage d’évènements qui auraient pu être évités par l’utilisation de la check-list chirurgicale HAS s’élève à 14 %. Il passe à 18 % pour l’utilisation de la check-list High 5s. Les types d’évènements les plus fréquents étaient : complication peropératoire due à une erreur humaine (40 %), erreur de traitement (19 %), oubli de compresse/d’instrument (9 %) et défaut de communication (9 %). Nous avons identifié 1 à 2 facteurs contributifs par évènement, soit 193 au total. Dans 56 % des cas ceux-ci étaient cognitifs, le plus souvent une erreur de jugement (27 %), un manque de vigilance (15 %) ou un défaut de surveillance (11 %). Nous avons retrouvé un facteur contributif lié à la communication dans 22 % des cas.

Discussion

Une check-list aurait permis d’éviter une part des évènements, mais ne semble pas suffire. Ces résultats sont cohérents avec ceux observés par une équipe néerlandaise [1].

La part importante (>90 %) des facteurs humains nous incite à proposer des interventions au niveau individuel et de l’équipe en complément de l’organisation. Le développement de la simulation et des programmes d’amélioration du travail en équipe va dans ce sens.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 1 - N° S1

P. A297 - septembre 2015 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Feuille d’ouverture de salle d’opération : qualité du remplissage et intérêt porté par les professionnels
  • Ségolène Arzalier-Daret, Laetitia Gourguechon, Isabelle Gallard, Jean-Louis Gérard
| Article suivant Article suivant
  • Impact du bruit sur le raisonnement médical des internes d’anesthésie-réanimation : évaluation par le test de concordance de script
  • Maya Enser, Jérôme Moriceau, Bertrand Dureuil, Vincent Compère

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.