Facteurs pronostiques des arrêts cardio-respiratoires réfractaires traités par Extracorporeal life support au CHU de Dijon - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’assistance cardio-circulatoire par Extracorporeal membrane oxygenation (ECMO), ou Extracorporeal life support (ECLS) est le traitement des arrêts cardio-respiratoires (ACR) réfractaires. Nous avons cherché quels sont les facteurs pronostiques, au CHU de Dijon, associés à une meilleure survie des ACR réfractaires.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective et observationnelle. Nous avons inclus tous les patients admis au CHU Dijon présentant un ACR réfractaire extra- (EH) ou intrahospitalier (IH) et ayant bénéficié de la mise en place d’une ECLS entre janvier 2011 et décembre 2014. Ont été exclus les ACR survenus au cours d’une chirurgie cardio-vasculaire. Nous avons relevé différents marqueurs pronostiques. Les comparaisons ont été effectuées entre les patients décédés (groupe DCD) et les survivants (groupe S).
Résultats |
Au total 65patients ont été inclus, l’âge moyen était de 54ans. Les ACR étaient extrahospitaliers et intrahospitaliers dans respectivement 34 % (22) et 66 % (43) des cas. La survie globale au 30e jour après ACR était de 25 %. La survie est associée à un très bon pronostic neurologique : 11, 4 et 1patients ont respectivement un « Cerebral performance category score » de I, II, et III.
Les résultats des comparaisons sont donnés (Tableau 1) : il n’existait pas de différence significative entre le groupe DCD et le groupe S à J30, pour la durée du no flow, le lieu de survenue de l’ACR (IH vs EH) et le rythme cardiaque (asystolie vs fibrillation et tachycardie ventriculaire vs dissociation électromécanique ou DEM) à la prise en charge. Une acidose significativement moins sévère et une lactatémie (H0) significativement plus basse sont retrouvées dans le groupe S. La diminution à H24 de la lactatémie est significativement plus importante dans le groupe S. Les différences pour la durée du low flow et la troponinémie (H0) sont à la limite de la significativité.
Discussion |
Dans notre étude la survie de 25 % est en accord avec les données de la littérature. Mais la prise en charge extrahospitalière n’est pas un facteur de mauvais pronostic. Les survivants ont une acidose moins sévère et une lactatémie plus basse. Chez les survivants on observe une diminution plus importante de lactatémie à H24.
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Vol 1 - N° S1
P. A291-A292 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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