Procédure d’implantation valvulaire aortique percutanée avec hypnose : étude de faisabilité et sécurité de la procédure - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’implantation de bioprothèse aortique par voie transcutanée (TAVI) est une stratégie thérapeutique de plus en plus utilisé face aux malades à haut risque chirurgical. Dans notre centre, l’hypnose médicale (HM) est proposée en alternative à la sédation à objectif de concentration (SOC) pour réduire le risque anesthésique. Nous avons comparé la faisabilité et la sécurité des deux techniques d’anesthésie, HM versus SOC lors des TAVI.
Patients et méthodes |
La procédure de TAVI, réalisée par voie fémorale, était conduite selon les procédures usuelles. Le choix SOC versus HM dépendait de manière pragmatique de la disponibilité d’un anesthésiste spécialisé en HM. Les paramètres comparés entre les groupes étaient : le succès de l’implantation du TAVI, la douleur et le confort du patient mesurés par une échelle verbale simple, les conditions de réalisation de l’intervention (durée de la procédure, confort de l’opérateur, volume de produit de contraste, doses de rayonnement, et temps de scopie) et la nécessité de recourir aux agents vasopresseurs (pression artérielle moyenne<65mmHg). À tout moment de la procédure, les patients sous HM pouvaient recevoir une SOC.
Résultats |
Treize patients ont été inclus dans chaque groupe. Toutes les implantations ont été réussies. Les caractéristiques de patients étaient comparables. Les durées de procédure, volume de produit de contraste, dose de rayons, temps de scopie, doses de rayonnement, scores de confort et de douleur patient et le confort de l’opérateur étaient comparables pour les groupes SOC et HM. Trois patients sous HM versus 11 sous SOC ont reçu un agent vasopresseur. Aucun patient du groupe HM n’a reçu de SOC.
Discussion |
À notre connaissance, il s’agit de la première étude de faisabilité de l’HM lors de TAVI. L’HM est faisable, semble sûre et n’affecte pas les critères qualitatifs de la procédure. L’HM limite le recours aux agents vasopresseurs. Le maintien des fonctions cognitives et de la perfusion cérébrales pendant la procédure favorisée par l’HM pourrait prévenir la survenue de syndromes confusionnels post-interventionnels dans cette population âgé et améliorer certains paramètres de devenir plus tardifs. Une étude multicentrique sur une large population permettrait de valider ces résultats encourageants.
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Vol 1 - N° S1
P. A251 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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