Association entre dyskaliémie et devenir à moyen terme des patients admis pour insuffisance cardiaque aiguë : résultats du registre international GREAT - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Les patients en insuffisance cardiaque aiguë (ICA) sont à risque de dyskaliémie. Ces dyskaliémies sont liées aux comorbidités ou aux traitements reçus, et mettent en jeu leur pronostic vital. L’objectif de ce travail était d’étudier la survie des malades admis à l’hôpital pour insuffisance cardiaque aiguë en fonction de leur kaliémie d’admission. L’objectif secondaire était d’étudier l’interaction du traitement par antialdostérone et de la dyskaliémie sur la survie.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective sur les patients de la cohorte internationale Global Research on Acute conditions Team (GREAT) admis pour insuffisance cardiaque aiguë et pour lesquels la kaliémie à l’admission et le statut à 30 et 90jours étaient connus. Une analyse de survie en fonction de la kaliémie à l’admission et du traitement par antialdostérone ainsi qu’une analyse en sous-groupes ont été réalisées.
Résultats |
Ont été inclus 15 578 patients. Dans cette étude la mortalité globale des malades était la plus basse pour une kaliémie comprise entre 3,8 et 4,2mmol/L. Après ajustement, il existait une surmortalité des patients dyskaliémiques à 30 et 90jours. Cette surmortalité à 30jours n’était pas retrouvée pour les malades hypokaliémiques traités par antialdostérone ou à FEVG préservée ; ni pour les malades hyperkaliémiques traités par antialdostérone ou à FEVG altérée. La surmortalité à 90jours n’était pas retrouvée pour les malades hypokaliémiques avec une FEVG conservée (Tableau 1 et Fig. 1).
Discussion |
Dans cette étude la normokaliémie est comprise entre 3,8 et 4,2mmol/L. Les malades dyskaliémiques présentent un surrisque de mortalité, mais un antialdostérone semble les protéger à 30jours. Un résultat surprenant est l’absence de surmortalité à 30jours des malades hyperkaliémiques ayant une FEVG basse. L’hyperkaliémie pourrait être un marqueur de la bonne observance au traitement par antialdostérone et ceci pourrait expliquer l’absence de surmortalité.
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Vol 1 - N° S1
P. A247 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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