Évaluation d’une formation par la simulation des infirmières de réanimation à la pratique de l’hémofiltration continue - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Comme beaucoup de techniques de réanimation, l’hémofiltration continue (CVVH) nécessite une formation du personnelle paramédicale. La simulation en santé a prouvé son intérêt dans de nombreux domaines, mais pas pour la gestion de la CVVH au long court. Profitant de la mise en route de la CVVH dans un service qui ne pratiquait que la dialyse, nous avons chercher à évaluer l’intérêt d’une formation sur simulateur des infirmièrs diplômés d’état (IDE) de réanimation pour la gestion de la CVVH et notamment sur leurs connaissances théoriques et sur leur vécu avant de débuter les séances.
Matériel et méthodes |
Étude prospective, interventionnelle : après avis du Comité d’éthique et consentement, tous les IDE du service de réanimation chirurgicale ont été randomisés en 2 groupes : simulé et non simulé. Les IDE des 2 groupes suivaient une formation conventionnelle (6h de formation théorique incluant une démonstration de la machine). Le groupe simulé bénéficiait en plus de 3 séances de formation par simulation (1h chacune). À l’issu des formations, tous les IDE ont répondu à 40 QCM évaluant leurs connaissances (sur 3 domaines : principes, alarmes et mise en route) et ils ont évalué leur stress, leur sensation d’être prêt à débuter une séance de CVVH et d’avoir suffisamment de connaissances théoriques sur une échelle numérique (de 0 à 10). Les résultats sont exprimés en médiane [Q1–Q3]. Les comparaisons ont été faites à l’aide du test de Wilcoxon.
Résultats |
Vingt-huit IDE ont été randomisés, 13 dans le groupe non simulé, 14 dans le groupe simulé. Les 2 groupes sont comparables en terme d’ancienneté de réa (respectivement 5 [5–7] et 5 [3,5–8,5] années, p=0,73). Les connaissances théoriques sont significativement meilleures dans le groupe simulé (médianes 14[10,5–15] versus 11 [10–12]/20, p=0,044). La différence porte essentiellement sur les QCM concernant la mise en route des séances (Fig. 1, p=0,02). Les IDE du groupe simulé sont significativement moins stressés (5[3–7] versus 8[5–9]/10, p=0,049), se sentent d’avantage prêts à débuter une séance (6[5–7,5] versus 2[1–7,5]/10, p<0,001) et considèrent avoir plus les connaissances théoriques nécessaires (5[5–6,5] versus 2[1–4]/10, p=0,0028).
Discussion |
La formation par la simulation de la CVVH améliore les connaissances théoriques des IDE et réduit le stress lié à la mise en place d’une nouvelle technique.
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Vol 1 - N° S1
P. A240-A241 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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