Formation à la pose d’une perfusion sur voie veineuse périphérique en simulation : étude randomisée contrôlée comparant enseignement traditionnel et apprentissage encadré par des tuteurs étudiants - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
La pose d’une voie veineuse périphérique (VVP) et d’une perfusion sont des gestes techniques de base que tout étudiant en médecine devrait savoir réaliser en fin de 2e cycle dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité. La formation actuellement en place à la faculté de médecine Lyon Est est limitée à un petit nombre d’étudiants, et n’a jamais été évaluée.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de la formation à la pose d’une perfusion sur VVP encadrée par des tuteurs étudiants en comparaison à un enseignement traditionnel, dans le but d’une généralisation à l’ensemble des étudiants de la faculté.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective et comparative réalisée dans le cadre d’un module optionnel de la faculté de médecine Lyon Est au cours de l’année 2014–2015. Parmi les 89 étudiants en 2e cycle inscrits à ce module, 86 ont été inclus après consentement.
Les 2 groupes de 43 étudiants ont participé à une séance de formation de 2h 30. Le groupe témoin a assisté à un enseignement traditionnel réalisé par un anesthésiste-réanimateur (diaporama, démonstration par l’enseignant, puis entraînement sur simulateur basse-fidélité). Le groupe test a assisté au même cours mais enregistré en vidéo par l’enseignant, incluant une démonstration filmée, puis s’est entraîné sur simulateurs basse-fidélité au cours de la séance encadrée par 2 tuteurs étudiants internes en médecine générale formés à ces gestes. Une évaluation a été conduite une semaine après au centre lyonnais d’enseignement par la simulation en santé.
Le critère de jugement principal était la performance, évaluée par un infirmier ou un anesthésiste-réanimateur, à l’aide d’une grille standardisée basée sur les recommandations actuelles de la HAS et permettant le calcul d’un score sur 20. Le niveau d’aisance ressenti par les étudiants a également été évalué au moyen d’un questionnaire avec une échelle visuelle analogique sur 10.
Résultats |
Parmi les 86 étudiants inclus, 73 ont participé à la séance d’évaluation dont 41 du groupe enseignement traditionnel et 32 du groupe encadré par des tuteurs étudiants. En moyenne le score des étudiants n’est pas significativement différent entre les deux groupes, mais le niveau d’aisance ressenti après l’évaluation est significativement supérieur dans le groupe encadré par des tuteurs étudiants (Tableau 1). En faisant l’hypothèse du biais maximum pour les 13 absents lors de l’évaluation, la proportion d’étudiants avec un score d’au moins 10/20 est identique dans les 2 groupes (65 %).
Discussion |
Cette étude préliminaire permet de penser qu’une formation aux gestes techniques en médecine peut être encadrée par des tuteurs étudiants formés, si le protocole de référence est consensuel et de bonne qualité. Cette constatation est importante compte tenu du nombre d’étudiants à former si l’on souhaite une généralisation à l’ensemble des étudiants en médecine.
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Vol 1 - N° S1
P. A239 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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