Comparaison des effets d’un bolus de phényléphrine ou d’une épreuve de remplissage vasculaire sur les paramètres dérivés de la pléthysmographie digitale - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
En plus de la fréquence cardiaque (FC) et de la SpO2, la pléthysmographie digitale fournit de nouveaux paramètres de monitorage non invasifs comme le Pulsatility Index (PI), le Pleth Variability Index (PVI). Le PI reflète la perfusion digitale, tandis que le PVI est proposé comme indice de précharge dépendance des ventricules [1 ]. Au bloc opératoire, la correction d’un épisode d’hypotension peut faire appel à l’injection d’un vasoconstricteur comme la phényléphrine (Ph) ou à une épreuve de remplissage (ER), avec des retentissements différents sur la perfusion périphérique. Nous avons émis l’hypothèse qu’un bolus de Ph ou une ER influenceraient différemment le PI et le PVI.
Patients et méthodes |
Dans notre étude prospective observationnelle monocentrique, après accord, 19 adultes ASA 1 à 3 opérés d’une chirurgie vasculaire sous AIVOC par propofol ajusté à l’entropie et Rémifentanil ajusté à l’Analgesia Nociception Index ont été inclus. Les patients étaient ventilés en normocapnie, avec un volume courant de 8mL/kg de poids théorique, en FiO2 50 %, PEP à 5cmH2O. PI et PVI étaient mesurés à l’index par un pléthysmographe Radical 7 (Masimo®, Irvine, CA, États-Unis) à l’abri de la lumière. Un bolus de 100μg de Ph ou une épreuve de remplissage (3mL/kg de Gélatine) étaient administrés selon le choix de l’anesthésiste pour chaque épisode d’hypotension défini par une PAM<60mmHg (ou<100mmHg lors du clampage carotidien). Les valeurs de FC, PAS, PAD, PAM, PP (PAS-PAD), PI et PVI étaient relevées de façon non invasive avant l’injection et 3minutes après. Les variables sont exprimées en médiane [EIQ] et comparées par un test de Mann et Whitney ou de Wilcoxon. p<0,05 était significatif.
Résultats |
Au total, 92 mesures ont été réalisées, 28 (30 %) ER et 64 boli de Ph. Le Tableau 1 résume les valeurs avant et après chaque épreuve.
Discussion |
Notre étude montre que l’injection d’un bolus de Ph ou une ER augmentent la pression artérielle mais modifient différemment la perfusion périphérique. Alors que le PI augmente après une ER, il n’est pas modifié par la Ph. Le PVI diminue dans les 2 cas traduisant une diminution de la précharge dépendance probablement par augmentation du retour veineux. Toutefois, cette diminution de précharge dépendance est significativement plus importante après ER. De plus, la FC diminue après Ph mais augmente après ER ce qui pourrait traduire une amélioration du débit périphérique, comme le suggère l’augmentation du PI.
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Vol 1 - N° S1
P. A233-A234 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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