Évaluation des concentrations plasmatiques d’amikacine et de gentamicine après administration des doses maximales recommandées chez les patients de réanimation - 07/09/15
et
Groupe AzuRea
Résumé |
Introduction |
La bactéricidie optimale des aminoglycosides est obtenue lorsque le pic plasmatique atteint une concentration 8 à 10 fois supérieure à la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la bactérie ciblée. L’obtention du pic plasmatique efficace chez les patients de réanimation est difficile à obtenir (pharmacocinétique et pharmacodynamie très variables). L’objectif principal de cette étude est d’estimer le pourcentage de patients ayant un pic plasmatique efficace après administration de la première dose d’aminoglycoside aux doses maximales recommandées.
Patients et méthodes |
Étude de cohorte, prospective, observationnelle, monocentrique. Sont inclus tous les patients hospitalisés en réanimation pour lesquels un traitement par aminoglycoside était prescrit. L’administration des doses maximales (amikacine : 30mg/kg et gentamicine : 8mg/kg) étaient préconisées. Les pics ciblés, en accord avec l’European Committee On Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST), étaient respectivement≥60 et ≥30mg/L pour l’amikacine et la Gentamicine. Les données démographiques, les traitements néphrotoxiques et la pathologie nécessitant le traitement par aminoglycoside étaient colligés. La proportion de patients ayant un pic plasmatique efficace est exprimée en pourcentage.
Résultats |
Durant 5mois, 63 patients ont été traités par aminoglycoside (47 par amikacine, 16 par gentamicine). La moyenne d’âge était de 68ans. La dose moyenne de la 1re injection était de 29,4mg/kg dans le groupe amikacine et de 8mg/kg dans le groupe gentamicine. Respectivement, 37 (77 %) et 1 (6 %) des patients avaient un pic plasmatique efficace après administration de la 1re dose d’aminoglycosides dans les groupes amikacine et gentamicine (Tableau 1).
Discussion |
L’utilisation des doses maximales recommandées d’amikacine et de Gentamicine à la 1re injection a permis un taux de pic efficace chez 60 % des patients selon les cibles de l’EUCAST. Le taux d’efficacité était de 94 % en considérant la CMI des germes identifiés et mis en culture durant l’étude. D’autre part, 52 % des patients présentaient un taux résiduel trop élevé pour une ré-injection au second jour de traitement.
Une adaptation de la dose de charge des aminosides en fonction de la CMI de l’écologie bactérienne locale semble être une alternative intéressante tout en monitorant systématiquement les vallées afin d’éviter l’apparition des effets indésirables.
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Vol 1 - N° S1
P. A219-A220 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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