Trois ans après les recommandations de la SFAR, où en sommes-nous des examens complémentaires avant endoscopie diagnostique ? - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Les procédures endoscopiques font partie des interventions à faible risque [1 ]. Les recommandations de la SFAR publiées en 2012 stipulent donc qu’aucun examen complémentaire pré-interventionnel ne doit être réalisé pour ce genre d’interventions, à l’exception de ceux imposés par les comorbidités du patient [2 ]. L’objectif de cette étude est de vérifier la justification des examens complémentaires prescrits avant endoscopie diagnostique chez les patients ASA 1 et 2.
Patients et méthodes |
Nous avons inclus 101 patients consécutifs qui devaient bénéficier d’une gastroscopie et/ou d’une coloscopie à visée diagnostique en janvier 2014 dans notre institution. Les patients dont le score ASA était supérieur à 2 étaient exclus. Les dossiers étaient relus par 2 anesthésistes-réanimateurs et les examens complémentaires pré-interventionnels étaient examinés afin de savoir si leur prescription respectait ou non les recommandations. En cas de désaccord entre les deux anesthésistes-réanimateurs sur la justification d’un examen, celui-ci était considéré comme justifié. Les spécialités des prescripteurs étaient également relevées.
Résultats |
Du 2 au 30 janvier 2014, 101 patients ASA 1 ou 2, d’âge moyen 54ans ont été inclus : 14 gastroscopies, 49 coloscopies et 38 gastroscopies avec coloscopies le même jour. 4 patients étaient sous anticoagulants, 8 sous acide acétylsalicylique et 2 sous clopidogrel. Les résultats principaux sont présentés dans le Tableau 1. La répartition des prescripteurs est quant à elle rapportée sur la Fig. 1. Le coût total des examens était évalué à 2555 euros dont 2311 euros d’examens jugés non justifiés.
Discussion |
Au vu de nos résultats, les recommandations de la SFAR concernant la prescription d’examens complémentaires semblent être majoritairement suivies par les anesthésistes-réanimateurs en ce qui concerne les endoscopies diagnostiques. Il persiste en revanche une grande prescription systématique d’examens complémentaires non justifiés de la part des autres spécialistes avant ces procédures. Ceci représente un surcoût injustifié évalué à plus de 25 000 euros sur une année.
La prescription systématique d’examens complémentaires non justifiés avant gastroscopie et/ou coloscopie diagnostique est majeure. Nous devons renforcer notre suivi des recommandations de 2012 et surtout informer nos confrères de leur existence.
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Vol 1 - N° S1
P. A173 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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