Intérêt de l’analgésie loco-régionale dans la prise en charge des douleurs pelvipérinéales chroniques : exemples du bloc du cordon spermatique et du TAP block - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’anesthésie loco-régionale (ALR) a une place reconnue dans la prise en charge diagnostique de certaines douleurs pelvipérinéales chroniques [1 ]. En revanche son utilisation à but thérapeutique ne peut être recommandée en l’absence de données suffisantes [2 ]. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt de deux techniques d’ALR dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de douleurs pelvipérinéales chroniques et de douleurs épididymo-testiculaires chroniques : respectivement le bloc du plan transverse de l’abdomen (TAP block) et le bloc du cordon spermatique (BCS).
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective de deux cohortes de patients hospitalisés entre 2009 et 2014 pour la réalisation d’un TAP block ou d’un BCS dans le cadre de douleurs chroniques. Nous avons relevé l’intensité douloureuse (ENS) immédiatement après le geste et à moyen terme lors d’une consultation spécialisée de douleur. Le seuil d’efficacité des ALR était défini par une diminution de l’ENS de plus de 2 points [3 ]. L’apport diagnostique (paramètre principal) de l’ALR était défini par la réponse des patients au bloc analgésique : l’ALR était contributive chez les patients répondeurs (diminution de l’ENS de plus de 2 points) et non répondeurs (absence de diminution de l’ENS) et était non contributive chez les patients partiellement répondeurs (diminution de l’ENS inférieure à 2). L’impact thérapeutique (paramètre secondaire) était évalué par l’ENS à moyen terme uniquement chez les patients répondeurs à l’ALR.
Résultats |
Nous avons réalisé 20 TAP block chez 14 patients et 17 BCS chez 11 patients. Les TAP block ont permis d’affirmer ou d’éliminer une origine pariétale somatique des douleurs dans 100 % des cas (10 patients répondeurs et 4 non répondeurs). Les BCS ont été contributifs dans 63 % des cas (7 patients répondeurs et 4 patients partiellement répondeurs). Après un TAP block, 50 % des patients répondeurs décrivaient une diminution de l’ENS de plus de 2 points à moyen terme. Après un BCS, cette proportion était de 71 % (5 patients sur 7). L’évolution de l’intensité douloureuse des patients répondeurs aux deux types de blocs est représentée sur la Fig. 1. Après la réalisation de l’ALR, la consultation de douleur était réalisée 96,5jours (IC95 %[78–115]) dans le groupe BCS et 38jours (IC95 %[31–46]) dans le groupe TAP block.
Discussion |
Ce travail, limité par le petit collectif ainsi que par le caractère rétrospectif, confirme, en accord avec la littérature, l’intérêt diagnostique de l’ALR dans la prise en charge des douleurs chroniques. Ce travail suggère aussi l’intérêt thérapeutique que pourrait avoir ces techniques chez les patients répondeurs. Une étude prospective et comparative permettrait de préciser la place des techniques d’ALR dans la prise en charge des douleurs chroniques d’origine pelvipérinéale et épididymo-testiculaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 1 - N° S1
P. A158-A159 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?