Évaluation du rôle de l’accompagnant pour une chirurgie orthopédique en ambulatoire sous anesthésie locorégionale périphérique exclusive au CHU de Poitiers - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
En ambulatoire, la nécessité de l’accompagnement au lieu de résidence postopératoire doit être évaluée en fonction de chaque couple acte-patient [1 ]. L’anesthésie locorégionale (ALR) périphérique améliore la réhabilitation des patients opérés en chirurgie ambulatoire orthopédique [2 ] mais l’accompagnement au domicile reste exigé au CHU de Poitiers pour ce type de prise en charge au même titre que les autres spécialités chirurgicales. L’objectif de cette étude observationnelle était de déterminer le rôle de l’accompagnant auprès des patients opérés sous ALR périphérique exclusive pour une chirurgie orthopédique ambulatoire.
Matériel et méthodes |
Après information et recueil de leur non-opposition, une enquête téléphonique auprès de patients adultes a été conduite le lendemain de leur chirurgie ambulatoire orthopédique réalisée sous ALR. Les patients ne souhaitant pas répondre, ayant eu une sédation associée ou une conversion en anesthésie générale n’étaient pas inclus. Les domaines d’activités de la vie quotidienne dans lesquels l’accompagnant devait intervenir pour aider le patient étaient définis comme des domaines de dépendances. Il s’agissait du repérage spatio-temporel, de la prise médicamenteuse, de l’usage du téléphone, de la sortie du domicile, du port d’une faible charge, des déplacements dans le domicile, de la préparation de la cuisine, de l’alimentation, de l’hygiène de l’élimination, de l’hygiène corporelle, des transferts et de l’habillage. L’observance des consignes et les complications à j1 étaient aussi recueillies.
Résultats |
Au total, 200 patients (dont 96 hommes ; âge moyen : 51ans) ont été inclus. Le nombre moyen de domaines de dépendance était de 2,3±1,7 sur les douze domaines explorés. En considérant les cinq domaines d’activités jugés comme principaux par l’équipe médico-chirurgicale d’orthopédie que sont les capacités de repérage spatio-temporel, de prise médicamenteuse, d’usage du téléphone, de déplacement dans le domicile et de transfert, 77 % des patients étaient autonomes. Parmi ces domaines, seuls 2,5 % des patients jugeaient l’aide de l’accompagnant absolument nécessaire. Les patients opérés de libération nerveuse, d’une chirurgie combinée du membre supérieur ou du poignet, et les femmes semblaient moins autonomes en post-opératoire (p<0,05 par le test de Kruskal-Wallis). La douleur maximale moyenne ressentie à J1 sur échelle numérique simple était de 3,3±2,5. Elle était corrélée au nombre de dépendances (p=0,009). L’accompagnement était discontinu au domicile dans 17,1 % des cas. Tous les patients étaient accompagnés pour le trajet du retour à domicile. Cinq avaient conduit avant le lendemain. Aucune complication n’a été recensée.
Discussion |
Au CHU de Poitiers, l’autonomie des patients d’orthopédie opérés sous ALR périphérique exclusive est préservée en ambulatoire. L’analyse de ce couple acte-patient pourrait permettre d’améliorer la performance de l’unité de chirurgie ambulatoire du CHU de Poitiers en proposant cette prise en charge, en l’absence d’accompagnement continu au domicile, à des patients sélectionnés et pour des actes déterminés.
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Vol 1 - N° S1
P. A14-A15 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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