Optimisation d’un parcours clinique en chirurgie ambulatoire de la cataracte par la méthode du patient traceur - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Optimiser la prise en charge des « parcours clinique patient » est aujourd’hui devenu une priorité sanitaire sur le plan national. Introduite en France par l’HAS en 2012, la méthode du patient traceur est une nouvelle méthode d’amélioration des pratiques et des organisations centrée sur l’analyse d’un parcours hospitalier d’un patient. L’objectif de notre travail a été d’analyser un parcours en chirurgie de la cataracte dans une unité de chirurgie ambulatoire (UCA) intégrée.
Matériel et méthodes |
La méthode a été mise en place en mars 2015 au sein de l’UCA du CFXM au CHU de Bordeaux ; elle a nécessité l’accord préalable et la participation d’un patient-témoin sélectionné, au cours d’une prise en charge pour une chirurgie de cataracte sous anesthésie topique. La méthode est coordonnée par deux membres de la cellule qualité du CHU de Bordeaux qui réalisent un entretien à posteriori avec le patient sur son expérience de soins, puis dans un deuxième temps à l’analyse de sa prise en charge avec l’équipe. Cette réunion d’analyse, associant toutes les équipes médicales et paramédicales qui ont participé directement à la prise en charge du patient à chaque étape, s’appuie sur le guide méthodologique HAS [1 ] qui reprend des éléments clés du parcours patient et les recommandations SFAR [2 ]. Les items suivants sont évalués en confrontant les propos du patient, les témoignages de l’équipe et l’analyse du dossier : identification du patient, prise en charge de la douleur, appel de la veille, admission en UCA, information du patient, dossier du patient, prise en charge postopératoire puis à sa sortie, et enfin, appel du lendemain.
Résultats |
Le retour d’expérience de soins du patient a permis de mettre en évidence les éléments à corriger suivants : l’absence de remise d’ordonnance d’antalgiques en consultation préopératoire, un jeûne des liquides supérieur à 6heures, un défaut d’information sur la prise des médicaments lors de l’appel de la veille, la mauvaise signalétique de l’UCA, le choix d’un horaire d’intervention matinal malgré l’éloignement du domicile du patient, l’absence d’identification des fonctions soignants, l’attente pré- et postopératoires (9heures d’hospitalisation). Du point de vue de l’équipe, ont été soulignés l’absence de prescription systématique de dilatation pupillaire et d’antibioprophylaxie, la variabilité des consignes de jeûne, le retard de validation chirurgicale de la sortie du patient. Les points positifs ont également été relevés.
Discussion |
L’investissement du patient au cœur même de l’analyse a permis d’anticiper des difficultés qui échappent trop souvent aux professionnels de santé. Ces points d’amélioration permettent de rédiger et appliquer un plan d’action à l’ensemble des professionnels concernés. Les actions correctives mises en place seront à réévaluer à 4 mois et à répéter pour obtenir une amélioration des indices. Cette méthode va être déployée sur le plan institutionnel du CHU dans le cadre de l’accréditation 2015.
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Vol 1 - N° S1
P. A14 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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