Contamination à Candida du liquide de conservation lors de prélèvements multi-organes - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
La contamination à Candida du liquide de conservation des greffons (PTA) pose le problème de son éventuelle pathogénicité et de la nécessité ou non d’un traitement prophylactique pour le receveur [1 ]. Nous avons recherché les conséquences de la contamination fongique du PTA pour les receveurs [2 ].
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective à partir du Registre de biovigilance de la région lyonnaise des déclarations de contaminations fongiques des PTA sur l’année 2013. Nous avons colligé tous les dossiers de patients receveurs de greffons, issus de donneurs dont l’un des prélèvements de PTA était contaminé à candida.
Résultats |
Sur l’année 2013, 350 greffes ont été réalisées au sein de notre CHU.
Sur cette série, 7 contaminations fongiques de PTA ont été rapportées sur des greffons pulmonaires (5 cas) et hépatiques (2 cas). Il s’agissait de cinq Candida albicans, un C. kefyr et un C. glabrata. Ces greffons provenaient de 7 donneurs, issus de 6 centres différents. Nous avons recensé 34 patients ayant reçu un greffon quel qu’il soit, issu de ces donneurs. 32 dossiers étaient exploitables.
Dans le suivi des receveurs, un lavage bronchoalvéolaire sur un poumon greffé retrouvait un C. kefyr, aussi isolé dans le PTA de ce poumon. Ce patient n’a reçu aucun traitement antifongique.
On retrouvait également un décès par hémorragie interne après greffe hépatique, sur une suspicion de rupture d’anévrysme mycotique, survenue avant le 3° mois post-greffe. La culture du PTA hépatique était négative, mais la culture du PTA du poumon du donneur était positive à C. albicans. Le patient receveur avait bénéficié d’une prophylaxie antifongique par fluconazole.
Il n’y a pas eu d’autres complications infectieuses fongiques. Dans ce contexte de contamination du PTA, l’attitude thérapeutique était très variable : 18 patients (53 %) avaient reçu un traitement prophylactique. Il s’agissait dans 14 cas de fluconazole (78 %) dans 3 cas de caspofungine (17 %) et un cas de voriconazole (5 %).
Discussion |
Cette courte série soulève de très nombreuses questions sur la conduite à tenir face à ces contaminations et sur un éventuel traitement prophylactique [3 ]. Une enquête nationale devrait être initiée.
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Vol 1 - N° S1
P. A105 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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