Durée optimale du traitement anticoagulant de la maladie veineuse thromboembolique idiopathique - 03/09/15
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La maladie veineuse thromboembolique veineuse (MVTE) est dite idiopathique lorsqu’elle survient en l’absence de facteurs majeurs transitoires (chirurgie, traumatismes des membres inférieurs, immobilisation pour affection médicale, grossesse et contraception œstro-progestative) ; on parle donc de MVTE non provoquée. Après un premier épisode de MVTE non provoquée, traité pendant 3 à 6 mois, le risque de récidive thromboembolique veineuse est élevé (environ 9 % dans l’année qui suit l’arrêt de traitement) ; toutefois, lorsque le traitement est poursuivi, le risque d’hémorragie grave augmente linéairement de 3 % par an. Ainsi, la durée optimale de traitement anticoagulant est longtemps restée incertaine.
Dans un essai français, multicentrique, randomisé en double aveugle portant sur 374 patients ayant eu un premier épisode d’embolie pulmonaire (EP) non provoquée, il a été démontré que le risque de récidive après arrêt de traitement était identique que le traitement soit de 6 mois ou de 2ans. En outre, confirmant des données d’autres essais, les récidives étaient des EP dans 80 % des cas, mortelles dans 8 % et non provoquées dans 90 % des cas. La conséquence est que, chez les patients ayant un premier épisode d’EP non provoquée, un traitement anticoagulant d’une durée non limitée doit être envisagé si le risque est considéré comme élevé ; dans le cadre de sous-groupes jugés à risque insuffisamment élevé, le traitement doit être stoppé à 6 mois. Si l’identification de patients à plus haut risque est assez facile, même si elle repose sur des niveaux de preuves modérés (thrombophilie majeure, par exemple), en revanche, l’identification des patients à plus faible risque chez qui un traitement de 6 mois est suffisant reste controversée (D-dimères seuls non discriminants). Certes, des scores de prédiction du risque de récidive ont été dérivés, mais non encore validés dans des essais prospectifs. En outre, si au cours d’un premier épisode d’EP non provoquée, le risque de décès par récidive reste probablement longtemps supérieur au risque de décès par hémorragie sous traitement, il n’est pas certain que ce rapport bénéfice/risque persiste favorablement dans le cadre d’une thrombose veineuse profonde non provoquée. Dans ce contexte, l’évaluation de modalités de prévention secondaire aussi efficaces mais associées à un risque hémorragique diminué est en cours.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticoagulation, Récidive trombo-embolique
Plan
Vol 40 - N° 5
P. 287-288 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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