Profil épidémiologique des teignes du cuir chevelu (2009–2014) - 31/08/15
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Résumé |
Introduction/Objectifs |
En Algérie, les teignes du cuir chevelu (TTC) sont des mycoses fréquentes chez l’enfant. Les teignes tondantes trichophytiques prédominent. Actuellement, plusieurs travaux rapportent une inversion du profil épidémiologique en faveur des teignes tondantes microsporiques.
Dans le présent travail, nous rapportons l’expérience du laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Mustapha d’Alger. Notre but est de dresser le profil épidémiologique des TTC à travers les cas diagnostiqués entre 2009 et 2014.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 6ans (2009–2014) qui a porté sur 1836 prélèvements du cuir chevelu.
Le diagnostic des TTC est porté par la mise en évidence de l’agent fongique à l’examen direct et/ou après culture. Le réactif éclaircissant utilisé à l’examen direct est le chloral-lactophénol. Les milieux d’isolement et d’identification sont : Sabouraud-chloramphénicol, Sabouraud-chloramphénicol-actidione et milieu de Borelli respectivement.
Résultats |
Sur 1836 prélèvements, 452 sont positifs soit une fréquence de 24,6 %.
Nous avons enregistré en moyenne 75,3 cas de TTC par an et constaté une augmentation graduelle du nombre de cas au cours des années étudiées. Le sex-ratio est de 1,78 (288 M/161 F).
Dans ce travail, les teignes sont l’apanage de l’enfant de moins de 10ans. Les groupes d’âge de 5–10ans (234 cas soit 51,7 %) et 0–5ans (24,7 %) sont les plus touchés. Chez le patient de plus de 15ans, les teignes sont rares. En effet, ils ne représentent que 7,3 % (33 cas).
Au sein de notre laboratoire nous avons isolé 289 souches de dermatophytes. Les plus fréquentes sont : Microsporum canis qui représente 60,5 % (175/289) suivi de Trichophyton violaceum (avec une prédominance de sa variété glabrum) 26,9 % (78 fois) et enfin T. mentagrophytes 10 % (29 fois). Plus rarement, T. rubrum (5 cas soit 1,7 %) et T. verrucosum (1 cas soit 0,3 %) sont identifiés. Exceptionnellement, une teigne à M. gypseum a été diagnostiquée.
L’analyse de la fréquence des différentes espèces isolées au cours des années montre une nette augmentation de M. canis et de T. mentagrophytes alors que la fréquence de T. violaceum est stable.
Conclusion |
Nos résultats confirment la prédominance des teignes tondantes microsporiques par rapport aux teignes trichophytiques et rejoignent la tendance rapportée.
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Vol 25 - N° 3
P. 243-244 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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