Abcès hépatiques : diagnostic et prise en charge - 31/08/15
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Résumé |
La contamination du parenchyme hépatique responsable d’un abcès hépatique (AH) peut se faire par voie biliaire ou hématogène (artérielle ou portale), ou directement par contiguïté. Il s’agit d’une infection bactérienne, parasitaire ou très rarement fungique. En Occident, les AH les plus fréquents sont les AH bactériens qui ont une mortalité proche de 15 % essentiellement liée au terrain et à la persistance de la cause. En Asie du Sud-est et en Afrique, l’origine amibienne est la plus fréquente. Les étiologies des AH sont multiples, pathologie biliaire lithiasique (cholécystite, angiocholite), collection intra-abdominale (appendicite, sigmoïdite, abcès sur maladie de Crohn), et ischémie des voies biliaires secondaire à une duodéno-pancréatectomie céphalique, une transplantation hépatique, un geste interventionnel (radiofréquence, chimio-embolisation intra-artérielle), et/ou à un traumatisme hépatique. Plus rarement, les AH surviennent au décours d’une septicémie avec passage hépatique hématogène de germes aussi bien sur foie sain que sur des lésions pré-existantes (kystes biliaires, kystes hydatique, métastases kystiques ou nécrotiques). L’incidence des abcès hépatiques d’origine hématogène (artérielle) à Klebsiella pneumoniae est en augmentation et ce germe peut donner des métastases septiques à distance. Le diagnostic d’AH repose sur l’imagerie (échographie et/ou TDM) souvent complétée par une ponction à visée bactériologique. La stratégie thérapeutique comprend une antibiothérapie bactéricide adaptée aux germes, voire un drainage par voie transcutanée ou chirurgical et la suppression de la cause. La présence de bile dans le liquide de ponction ou de drainage signe son caractère communiquant avec l’arbre biliaire et doit conduire à la réalisation d’une bili-IRM à la recherche d’obstacle. Face à un AH, le clinicien doit solliciter l’avis d’un panel de spécialistes comportant un radiologue interventionnel, un chirurgien hépatobiliaire et un infectiologue. Ceci permet de déterminer l’origine et les mécanismes de l’abcès et ainsi proposer un traitement adapté à chaque situation. La sélection des malades ayant une contamination chronique de la bile (sphinctérotomie, anastomose bilio-digestive) avant radiofréquence et/ou chimio-embolisation et ceux ayant une sténose significative du tronc cœliaque avant une DPC permet d’éviter la survenue d’AH iatrogènes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Microbial contamination of the liver parenchyma leading to hepatic abscess (HA) can occur via the bile ducts or vessels (arterial or portal) or directly, by contiguity. Infection is usually bacterial, sometimes parasitic, or very rarely fungal. In the Western world, bacterial (pyogenic) HA is most prevalent; the mortality is high, approaching 15 %, due mostly to patient debilitation and persistence of the underlying cause. In South-East Asia and Africa, amebic infection is the most frequent cause. The etiologies of HA are multiple, including lithiasic biliary disease (cholecystitis, cholangitis), intra-abdominal collections (appendicitis, sigmoid diverticulitis, Crohn's disease), and bile duct ischemia secondary to pancreatoduodenectomy, liver transplantation, interventional techniques (radiofrequency ablation, intra-arterial chemo-embolization), and/or liver trauma. More rarely, HA occurs in the wake of septicemia either on healthy or pre-existing liver diseases (biliary cysts, hydatid cyst, cystic or necrotic metastases). The incidence of HA secondary to Klebsiella pneumoniae is increasing and can give rise to other distant septic metastases. The diagnosis of HA depends mainly on imaging (sonography and/or CT scan), with confirmation by needle aspiration for bacteriology studies. The therapeutic strategy consists of bactericidal antibiotics, adapted to the germs, sometimes in combination with percutaneous or surgical drainage, and control of the primary source. The presence of bile in the aspirate or drainage fluid attests to communication with the biliary tree and calls for biliary MRI looking for obstruction. When faced with HA, the attending physician should seek advice from a multi-specialty team, including an interventional radiologist, a hepatobiliary surgeon and an infectious disease specialist. This should help to determine the origin and mechanisms responsible for the abscess, and then propose the best appropriate treatment. The presence of chronic enteric biliary contamination (i.e., sphincterotomy, bilio-enterostomy) should be determined before performing radiofrequency ablation and/or chemo-embolization; substantial stenosis of the celiac trunk should be detected before performing pancreatoduodenectomy to help avoid iatrogenic HA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Abcès hépatique, Étiologie, Diagnostic, Classification, Traitement
Keywords : Hepatic abscess, Etiology, Diagnosis, Classification, Management
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Journal of Visceral Surgery, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 152 - N° 4
P. 233-246 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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