At the Paris Colloquium held forty years ago, and which this paper celebrates, the issue of psychosurgery had not been tackled yet. At that time psychosurgery was tainted by the controversial history of lobotomy and leucotomy. Supporters of psychosurgery at the time of the Colloquium were preparing their fourth International Conference, which was held in Madrid the following year. This represented a key characteristic of the collective, institutional and symbolic action of psychosurgery practitioners. At the end of the seventies, their strategy changed as noted below. Furthermore, we focus on the special importance of the results presented and commented on by psychosurgery supporters, including its conception and classification throughout the rhetoric historically involved (its supposed ventriloquism, its persuasive strength). Based on this view, we suggest a critical reflection encompassing old and new psychosurgery, while questioning the value of new rhetorical devices for the assessment and presentation of psychosurgery results after the surge of Deep Brain Stimulation.

Lors du colloque que nous commémorons, qui s’est tenu à Paris voici quarante ans, la question de la psychochirurgie n’avait pas été abordée. À cette époque, la psychochirurgie était négativement marquée par le passé controversé de la lobotomie et de la leucotomie. Les partisans de la psychochirurgie, au temps où le colloque se préparait, allaient dans leur quatrième conférence internationale, qui devait se tenir à Madrid l’année suivante, dressant un tableau significatif de l’action collective, institutionnelle et symbolique des praticiens de la psychochirurgie. À la fin des années 1970, leur stratégie a changé, comme le montre cet article. En outre, nous nous concentrons sur l’importance particulière des résultats présentés et commentés par des soutiens de la psychochirurgie, sur leurs conceptions et sur les classifications au travers de la rhétorique historiquement impliquée (sa ventriloquie supposée, sa force de persuasion). Sur la base de ce point de vue, nous proposons une réflexion critique englobant l’ancienne et la nouvelle psychochirurgie, tout en interpellant la valeur des nouveaux dispositifs rhétoriques pour l’évaluation et la présentation des résultats de la psychochirurgie, après l’émergence de la stimulation cérébrale profonde.