Les pancréatites aiguës bénignes et sévères ont-elles les mêmes causes ? - 29/02/08
Olivia Hentic [1],
Philippe Lévy [1],
Pascal Hammel [1],
Dermot O'Toole [1],
Philippe Ruszniewski [1]
Voir les affiliationsLa fréquence, voire l'existence, des pancréatites aiguës sévères d'origine non alcoolique et non biliaire est discutée.
Buts |
Comparer la répartition des causes parmi les pancréatites aiguës bénignes et sévères afin de déterminer les causes à chercher devant une pancréatite aiguë sévère.
Malades |
Tous les malades hospitalisés pour une pancréatite aiguë entre janvier 1994 et mai 2001 et ayant eu une scanographie de bonne qualité.
Méthodes |
Tous les malades avaient un bilan standardisé et exhaustif à la recherche des causes potentielles. Les critères de sévérité suivants étaient étudiés rétrospectivement : pic de protéine C-reactive, score de Ranson, score de Balthazar, pourcentage de malades hospitalisés en réanimation ou en chirurgie, durée d'hospitalisation, complications locales ou générales.
Résultats |
Cent trente neuf malades étaient inclus. La fréquence des causes était : alcoolique (34 %), biliaire (27 %), obstructive (16 %), diverse (10 %), indéterminée (9 %) et post-cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (4 %). Il n'existait aucune différence significative de la répartition de chaque cause pour les critères de gravité étudiés sauf pour le score de Balthazar : les pancréatites non alcooliques non biliaires représentaient 19 (27 %) des 71 pancréatites avec un score >= D et 35 (51 %) des 68 ayant un score < D (P < 0,009).
Conclusion |
Les pancréatites non alcooliques non biliaires sont moins fréquentes dans le groupe des pancréatites nécrosantes (score de Balthazar >= D), mais elles représentent malgré tout plus d'un quart des cas de ces dernières. Pour les autres critères de gravité, il n'y a pas de différence de répartition des causes selon que ce critère est présent ou non. La recherche des causes non alcooliques non biliaires doit être effectuée aussi bien dans les formes sévères que dans les formes bénignes.
Are the causes similar for benign and severe forms of acute pancreatitis? |
Aims |
The frequency of severe acute pancreatitis not due to alcohol or biliary causes is not well known.
To evaluate the distribution of causes responsible for benign and severe cases of acute pancreatitis in an effort to identify causes to search for in patients with severe acute pancreatitis.
Patient |
All patients hospitalized for acute pancreatitis between January 1994 and May 2001 with a good quality CT scan.
Methods |
All patients had a complete, standardized evaluation to look for all possible causes of acute pancreatitis. The following severity criteria were retrospectively reviewed: maximal C-reactive protein level, Ranson's score, Balthazar's score, percentage of patients hospitalized in intensive care unit or a high-dependency unit, hospitalization duration, and local or general complications.
Results |
One hundred thirty-nine patients were included. The cause of acute pancreatitis were: alcohol (34%), biliary (27%), obstructive (16%), miscellaneous (10%), unknown (9%), post endoscopic retrograde cholangio-pancreatography (4%). The studied severity factors did not differ with respect to the cause of acute pancreatitis with the exception of Balthazar's score. Non-alcoholic non-biliary causes were found in 19 (27%) of the 71 patients with severe necrotic acute pancreatitis (Balthazar >= D) and 35 (51%) of the 68 patients with acute pancreatitis with Balthazar score < D (P < 0.009).
Conclusion |
Non-alcoholic and non-biliary causes are less frequent in necrotizing pancreatitis (Balthazar >= D). For the other severity scores, the distribution of causes was similar. After exclusion of biliary and alcoholic causes, a careful search for other etiologies should be carried out in both benign and severe cases of acute pancreatitis.
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 27 - N° 4
P. 403-406 - avril 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.