Pratiques et attentes des médecins généralistes en matière d'hépatite C dans la région Auvergne - 29/02/08
Corinne Bonny [1],
Romain Rayssiguier [1],
Sylvie Ughetto [2],
Bruno Aublet-Cuvelier [2],
Jacques Baranger [3],
Gérard Blanchet [3],
Jacques Delteil [3],
Philippe Hautefeuille [3],
Françoise Lapalus [3],
Patrick Montanier [3],
Gilles Bommelaer [1],
Armand Abergel [1]
Voir les affiliationsObjectif |
Déterminer les pratiques et attentes des médecins généralistes en matière de dépistage et de prise en charge initiale de l'hépatite C dans la région Auvergne.
Méthodes |
Un questionnaire était adressé par courrier à 250 médecins généralistes. Ils étaient ensuite contactés au téléphone par un médecin du service.
Résultats |
94 % des médecins généralistes ont répondu au questionnaire. Chaque médecin généraliste suivait 3,2 malades atteints d'hépatite C et avait dépisté 0,6 malade en 1999.
Le dépistage de l'hépatite C était réalisé par les médecins généralistes dans 91 % des cas devant des antécédents de transfusion sanguine, dans 87 % des cas devant des antécédents de toxicomanie, dans 92 % des cas devant une augmentation de l'activité des aminotransférases. Le dépistage semblait moins systématique en cas d'hépatite C dans l'entourage (68 %) ou en cas d'asthénie (52 %). Le principal obstacle à la prise en charge des malades était la réalisation de la biopsie hépatique qui serait lié à un refus du malade pour 55 % des médecins généralistes, à une peur des complications de la biopsie pour 25 % des médecins généralistes. Pour la majorité des médecins généralistes, une biopsie n'était faite que dans moins d'un cas sur deux. Cinquante trois pour cent des médecins généralistes pensent que le réseau hépatite C pourrait leur être utile, principalement afin d'actualiser les connaissances (50 %).
Conclusions |
Les résultats indiquent principalement que le refus de la ponction biopsie hépatique est fréquent et limite l'accès des malades à une prise en charge et au traitement. La demande de formation des médecins généralistes est importante et pourrait permettre une meilleure prise en charge des malades.
Medical practices and expectations of general practitioners in relation to hepatitis C virus infection in the Auvergne region |
Aims |
To determine the medical practices and expectations of general practitioners concerning screening and management of hepatitis C in the Auvergne region.
Methods |
A survey was sent by mail to 250 general practitioners. They were then contacted by telephone interviews.
Results |
94% of general practitioners answered the survey. Each physician diagnosed an average of 0.6 new cases of hepatitis C in 1999, and had a mean of 3.2 patients with HCV in their practice. Screening was performed by 91% of general practitioners if there was a history of blood transfusion, by 87% if there was a history of intravenous drug use, by 92% in case of increased serum amino transferase levels. Screening was less frequent in case of household contact and was only performed by 68% general practitioners or of asthenia by 52% of general practitioners.
Liver biopsy seems to be the main obstacle for the management of hepatitis C patients which is due to a refusal of liver biopsy by the patient according to 55% of general practitioners, a fear of complications according to 25% of general practitioners. Sixty percent of general practitioners considered that liver biopsy was performed in less than 50% of patients with hepatitis C.
Fifty three percent of general practitioner thought that hepatitis C network could be useful for increasing their knowledge.
Conclusions |
Liver biopsy refusal by the patient restricts the management and therapy of patients with hepatitis C infection. Increase formation still requisite by 60 percent of general practitioner.
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 27 - N° 11
P. 1021-1025 - novembre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.