Facteurs associés à la suspicion de troubles du comportement alimentaire chez des étudiants de l’Université du Littoral Côte d’Opale - 05/08/15
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Résumé |
Objectifs |
Notre étude a eu pour objectif d’observer la fréquence des suspicions de troubles du comportement alimentaire (STCA) chez les étudiants primo entrants dans des cursus liés à la santé (paramédicaux et sport) à l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO). L’étude a utilisé le questionnaire SCOFF-F (Sick, Control, One stone, Fat, Food ; version française) et a observé les liens entre les STCA et les caractéristiques morphologiques, le niveau de condition physique, le niveau d’activité physique quotidien et l’indice de qualité du sommeil.
Méthodes |
Au total, 642 personnes (459 femmes et 183 hommes), âgées en moyenne de 22ans (21,0±4,9ans) ont participé à cette étude (Universanté-CEMHaVi) et l’analyse a porté sur 620 sujets (175 hommes et 445 femmes). Le poids, la taille, la masse grasse, le tour de hanche et le tour de taille ont été mesurés et l’indice de masse corporelle (IMC) a été calculé. Le niveau de condition physique a été mesuré à l’aide de plusieurs tests physiques : test navette (20m et 4×10m), test de Sargent et test de force de poignet. Le questionnaire SCOFF-F, suivi d’un entretien clinique effectué par un professionnel, a été utilisé pour détecter la présence d’une STCA. D’autres questionnaires ont évalué le niveau d’activité physique quotidien (Global Physical Activity Questionnaire) et le score de bien-être (SB). L’indice de qualité du sommeil a été évalué grâce au Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI).
Résultats |
Parmi les femmes, 24,2 % présentaient une STCA et ce chiffre était de 10,2 % parmi les hommes. Chez les femmes, aucune différence significative n’a été relevée entre celles présentant une STCA (score SCOFF-F positif [SSP]) et les sujets n’en présentant pas (score SCOFF-F négatif [SSN]), tant au niveau de l’âge que de la taille, du rapport tour de taille sur tour de hanche, de la condition physique mesurée et du niveau d’activité physique quotidien. En revanche, des différences significatives entre participants féminins SCOFF-F positif et participants féminins SCOFF-F négatif ont été retrouvées au niveau de la quantité de sommeil, du SB, de l’IMC et de la masse grasse. Chez les hommes, on a observé des différences significatives entre ceux présentant un SSP et ceux présentant un SSN au niveau de l’IMC et de la masse grasse.
Conclusion |
Cette étude suggère que dans les deux sexes, le fait d’avoir un SSP est associé à un IMC plus élevé. Chez les filles, l’augmentation de l’IMC, des perturbations du sommeil et une diminution du score de bien-être sont associées à un SSP et peuvent traduire un profil de type boulimique. La définition d’un panel de possibles facteurs associés aux TCA peut aider à la détection précoce de ces troubles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Aims |
Our study aimed to observe the rate of eating disorders in first year public health students (allied medical and sports) of the University of the Littoral Opal Coast (ULCO) using the SCOFF-F (Sick, Control, One, stone, Fat, Food; French version) questionnaire and to compare morphological characteristics, level of physical condition, level of physical activity and sleep quality.
Methods |
Overall 642 subjects (459 women and 183 men) aged 22years (20.9±4.9years) participated in this study (Universanté-CEMHaVi). Weight, height, and fat mass were measured, and waist-to-hip ratio and body mass index (BMI) were calculated. The level of physical condition was evaluated using several physical tests: Leger and Boucher (20m) and shuttle run (4×10m), Sargent-test and handgrip strength. The SCOFF-F questionnaire followed by a clinical maintenance conducted by a professional was used to detect eating disorders. Several other questionnaires were used to evaluate the physical activity level; General Practice Assessment Questionnaire (GPAQ) and wellness. Sleep quality index was evaluated using Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI).
Results |
SCOFF-F was positive in 24.2% of women and 10.2% of men. In women, there were no significant differences between those who had a positive SCOFF-F screening and those who had a negative SCOFF-F screening regarding age, height, waist-to-hip ratio, level of physical condition measured and level of physical activity evaluated. However, significant differences were found between women who had a positive SCOFF-F screening and women who had a negative SCOFF-F screening regarding sleep quality, well-being score, BMI and fat mass. In men, significant differences were found between those who had a positive SCOFF-F screening and those who had a negative SCOFF-F screening regarding BMI and fat mass.
Conclusion |
This study suggests that in both sexes, having a positive SCOFF-F screening is associated with higher BMI. In women, the increase in BMI and the perturbations in sleep quality and well-being score may indicate bulimia nervosa. The definition of a panel of possible factors associated with eating disorders can help in screening and early detection of eating disorders.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Activité physique, Anorexie, Boulimie, Indice de masse corporelle, Sommeil
Keywords : Physical activity, Anorexia, Bulimia, Body mass index, Sleep
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Vol 63 - N° 4
P. 259-265 - août 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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