Lésions cutanées et muqueuses associées aux papillomavirus humains - 30/07/15
Article en cours de réactualisation
pages | 11 |
Iconographies | 15 |
Vidéos | 0 |
Autres | 8 |
Résumé |
Les papillomavirus (PV) sont des virus ubiquitaires : plus de 200 génotypes de PV ont été répertoriés, regroupés en genres et en espèces, pouvant infecter la plupart des mammifères mais aussi des oiseaux et des reptiles. Ils ont un tropisme exclusif pour les kératinocytes de la peau et les cellules épithéliales des muqueuses. Chaque génotype a une grande spécificité d'hôte mais aussi de localisation anatomique et, dans une certaine mesure, de type lésionnel. Ce n'est qu'à partir des années 1980 que le développement des techniques de biologie moléculaire a permis de montrer leur importance en pathologie humaine. Les PV humains (HPV) sont très souvent trouvés au sein des épithéliums, y compris en l'absence de lésion, au point que certains font partie de notre flore microbienne cutanée et participent très probablement à l'homéostasie de la peau. Si la majorité des infections à HPV est éliminée par une réponse immunitaire humorale et cellulaire efficace, les HPV ont aussi développé différentes stratégies d'échappement expliquant les infections persistantes. Chez l'homme, celles-ci conduisent au développement de tumeurs bénignes (verrues, condylomes), mais aussi de lésions précancéreuses et de cancers. Le statut immunitaire de l'hôte (constitutionnel, acquis ou iatrogène), les radiations ultraviolettes et d'autres cocarcinogènes jouent un rôle favorisant. Le diagnostic est essentiellement clinique : la recherche du virus par des tests d'amplification génique reste à ce jour réservée à certaines situations cliniques en gynécologie et à l'expérimentation. En l'absence de médicament antiviral spécifique des HPV, le traitement des lésions qu'ils induisent repose sur leur destruction par des moyens physiques ou chimiques, et sur l'immunomodulation. De manière plus anecdotique, des régulateurs du cycle kératinocytaire (rétinoïdes, dérivés de la vitamine D) et des antiviraux « à large spectre » ont pu montrer leur utilité. Enfin, depuis 2006, existent des vaccins spécifiques permettant de prévenir l'infection par les HPV majoritairement en cause dans les lésions des muqueuses anogénitales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Papillomavirus humains, Verrues, Épidermodysplasie verruciforme, Condylomes, Immunosuppression, Cancers cutanés
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?