Traitement conservateur des perforations oesophagiennes après dilatation pneumatique pour achalasie - 29/02/08
Olivier Scatton [1],
Marianne Gaudric [2],
Pierre-Philippe Massault [1],
Stanislas Chaussade [2],
Didier Houssin [1],
Bertrand Dousset [1]
Voir les affiliationsObjectifs |
Evaluer les résultats et les indications du traitement conservateur des perforations oesophagiennes compliquant les dilatations pneumatiques pour achalasie.
Malades et méthodes |
Treize perforations oesophagiennes compliquant 524 dilatations chez 412 malades (3 %) ont été diagnostiquées par un transit opaque. Le traitement médical a comporté une aspiration digestive, une antibiothérapie et un drainage thoracique éventuel. Le traitement chirurgical conservateur a consisté en une thoracophrénotomie gauche, une suture de la perforation, une myotomie controlatérale et une valve antireflux. L'indication opératoire était fondée sur l'existence de signes de gravité clinique ou radiologique. Les résultats fonctionnels ont été évalués par le score d'Eckardt.
Résultats |
Six malades ont été traités médicalement. Sept malades ont été opérés, dont trois après échec du traitement médical initial. La présence d'un pneumomédiastin initial a été constamment associée à des signes de gravité conduisant à une chirurgie immédiate (n = 2) ou différée (n = 2). La mortalité a été nulle. Trois complications mineures sont survenues après traitement chirurgical (abcès de paroi, phlébite, épanchement pleural). Un malade traité médicalement a développé une pneumopathie grave. La reprise de l'alimentation a été possible après 11 jours pour le traitement médical et 10 jours pour le traitement chirurgical. Les résultats fonctionnels ont été satisfaisants et comparables dans les deux groupes.
Conclusion |
Le traitement conservateur, médical ou chirurgical, des perforations oesophagiennes après dilatation pneumatique est fiable, à la condition d'un diagnostic précoce. L'existence d'un pneumomédiastin initial apparait comme un facteur prédictif d'échec du traitement médical.
Conservative management of esophageal perforation after pneumatic dilatation for achalasia |
Purpose |
To assess the results and indications of conservative management of esophageal perforation following pneumatic dilatation for achalasia.
Patients and methods |
Thirteen esophageal perforations complicating 524 dilatations in 412 patients (3%) were diagnosed by esophagogram. Medical treatment consisted of nasogastric succion, antibiotics and pleural drainage, if necessary. Conservative surgical treatment included left thoracophrenotomy, perforation closure, controlateral myotomy and anterior fundoplication. Surgical decision was based upon clinical and radiological parameters. Functional outcome was assessed by the means of the Eckardt's grading score.
Results |
Six patients were successfully managed by medical treatment. Seven patients underwent conservative surgery, three of whom after failure of medical treatment. The presence of a pneumomediastinum at initial presentation led to immediate (n = 2) or delayed (n = 2) surgery in all instances. No patients died. In the surgical group, mordibity consisted of one wound infection, one pleural effusion and one venous thrombosis. One severe chest infection occurred in the medical group. Oral feeding was reintroduced after a median of 10 and 11 days in the surgical and medical groups, respectively. Functional results were satisfactory and similar in both groups.
Conclusion |
Conservative medical or surgical management of oesophageal perforation following pneumatic dilatation is safe, if the diagnosis is done early. Pneumomediastinum at initial presentation seems to predict failure of conservative medical treatment.
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 26 - N° 10
P. 883-887 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.