Les séquelles orthopédiques après tumeurs de l’appareil locomoteur - 08/07/15
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Résumé |
La prise en charge actuelle, multidisciplinaire, et les progrès réalisés font que la survie des patients atteints de tumeurs de l’appareil locomoteur s’est nettement améliorée. Nous devons tenir compte des séquelles orthopédiques à long terme dans nos choix chirurgicaux, dues au traitement chirurgical lui-même (amputation ou conservation de membre – choix du type de reconstruction), mais aussi dues aux thérapeutiques associées (chimiothérapie, radiothérapie). Les reconstructions par allogreffe ont des complications durant les trois premières années (infections, fractures, pseudarthroses). Passé ce cap, la longévité des allogreffes est correcte, mais à 10ans de recul, 60 % auront été ôtées. Pour ce qui est des prothèses articulaires, leur survie globale est de 75 % à 10ans et de 52 % à 20ans. Comme pour les allogreffes, les ennuis infectieux surviennent dans les premières années. Les changements de prothèse plus tardifs sont liés à des causes mécaniques. Il est beaucoup plus difficile de se faire une idée du devenir à long terme des reconstructions plus biologiques du fait du manque de recul, excepté pour les fibula vascularisées qui ont de bons résultats à long terme. La qualité de vie des patients opérés d’une tumeur maligne de l’appareil locomoteur a été l’objet de nombreux articles qui, pour la plupart, comparent les conservations de membre avec les amputations. Globalement, les résultats semblent équivalents. Toutes ces données sont à prendre en compte lorsqu’on décide d’un traitement pour un enfant ou un adolescent. La qualité de vie, la fonction du membre atteint, la nécessité ou non de réintervenir incitent à proposer des reconstructions, lorsque cela est possible, qui se rapprochent au mieux de l’anatomie normale. Nos connaissances restent fragmentaires du fait de la difficulté d’organiser un suivi sur un très long terme. Nous ne pourrons progresser qu’en organisant des filières de soins entre chirurgien d’enfants et chirurgien d’adultes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Multidisciplinary care, modern care management, and medical progress have brought significant gains in modern survival rates for children and adolescents with tumors of the musculoskeletal system.
Observations |
The surgical approach must rest on the consideration of the long-term orthopedic sequelae likely to be caused by the elected treatment (limb amputation versus limb conservation – reconstruction choices), as well as by adjuvant therapies, such as chemotherapy or radiotherapy. Complications due to allograft reconstructions (infections, fractures, pseudoarthritis) occur within the range of 0 to 36 months. After 36 months, allograft longevity is fair, but 10 years later, 60% of grafts are likely to have failed and been removed. Joint prostheses have overall survival rates of 75% over 10 years, and 52% over 20 years. As for allografts, infectious complications occur within the first few years, while later prosthetic replacements are mostly due to mechanical causes. Assessing the long-term evolution of biological reconstructions proves a lot more challenging, due to the lack of hindsight and available information, except for vascularized fibula grafts, which show good long-term results. Numerous medical reviews have been published that address the quality of life of children treated for malignant tumors of the musculoskeletal system. They mostly consist in comparative studies between limb conservation and limb amputation, and point to similar results overall. Such data must be taken into account when deciding on a treatment for a child or an adolescent: quality of life, the function of the affected limb, the probable need for re-operation all encourage to favor reconstructions whenever they are possible, as they come closest to normal anatomy.
Conclusion |
Too frequently, medical knowledge remains fragmented among multiple disciplines, because of the difficulty of organizing follow-up over the very long-term. Progress can only be achieved by setting-up multidisciplinary care pathways between pediatric surgeons and surgeons treating adult patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeurs osseuses, Complications secondaires, Prise en charge multidisciplinaire
Keywords : Tumors of the musculoskeletal system, Childhood cancer, Secondary orthopaedic complications, Multidisciplinary care
Plan
Vol 102 - N° 7-8
P. 593-601 - juillet 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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