Cancer du sein luminal et apport des classifications intrinsèques moléculaires : comment identifier les tumeurs luminales A et B en 2015 ? - 29/06/15
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Résumé |
Les cancers du sein de type luminal, i.e. exprimant le récepteur des œstrogènes, représentent 70 à 80 % de l’ensemble des carcinomes mammaires. Ce sous-groupe rassemble une population hétérogène de tumeurs, en termes d’évolution clinique, de morphologie histologique, de phénotype, et de caractéristiques moléculaires. Véritable spectre lésionnel, les cancers luminaux sont au cœur des enjeux de la désescalade thérapeutique entamée ces dernières années. En effet, de multiples travaux ont montré que, si environ la moitié de ces tumeurs sont associées à un très bon pronostic (i.e. tumeurs de sous-type luminal A selon la classification moléculaire intrinsèque), 20 % sont associées à une évolution clinique péjorative (i.e. sous-type luminal B), les 30 % restants correspondant à des tumeurs intermédiaires de classification beaucoup plus difficile. Les enjeux thérapeutiques sont majeurs, puisque les différentes conférences de consensus nationales et internationales vont proposer une hormonothérapie adjuvante pour les cancers luminaux de bon pronostic, tandis que les formes plus agressives seront prises en charge par hormonothérapie et chimiothérapie adjuvantes. Le pathologiste, par le travail de caractérisation morphologique, phénotypique et moléculaire qu’il produit, est plus que jamais au centre de ce dilemme décisionnel. L’objet de cette revue est de présenter l’état de l’art des connaissances, dogmes et pratiques sur les cancers du sein de sous-type luminal en 2015.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Luminal breast cancers (i.e. displaying œstrogen receptor expression) account for 70 to 80% of all breast cancers. It encompasses a heterogeneous population of tumors, differing by their clinical course, histopathological characteristics, phenotypes and molecular features. As a continuum of lesions, luminal breast tumors are critically challenged by the recent evolution in treatment decision making. Indeed, whilst about half of luminal breast cancers are associated with a very good prognosis (so-called luminal A tumors with regard to the intrinsic molecular classification), 20% of luminal tumors display a poor clinical outcome (i.e. luminal B tumors), the remaining tumors corresponding to intermediate lesions that are very difficult to accurately classify. Clearly, therapeutic issues are critical, since according to the vast majority of international consensus guidelines luminal A tumors are best treated by endocrine therapy, whilst an additional adjuvant chemotherapy will be proposed to patients harbouring luminal B breast cancer. By providing precise histopathological, phenotypic and molecular characterization of luminal breast tumors, the pathologist is actually the cornerstone of this therapeutic decision. Herein we aim to review the state-of-the-art knowledge on luminal breast carcinomas, with a perspective of routine clinical practice in 2015.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biomarqueurs, Cancer du sein, Classification moléculaire, Histopathologie, Prolifération, Récepteur des œstrogènes
Keywords : Biomarkers, Breast cancer, Histopathology, Molecular classification, Œstrogen receptor, Proliferation
Plan
Déclaration d’intérêts : Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. |
Vol 102 - N° 6S1
P. S34-S46 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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