L’obésité, le syndrome métabolique, et le diabète, sont une source importante de morbidité et de mortalité chez les patients schizophrènes sous antipsychotiques, et contribuent à réduire l’espérance de vie de ces patients. Plus spécifiquement, les effets diabétogènes des antipsychotiques mettent en jeu des mécanismes à la fois dépendants et indépendants de la prise de poids. Les effets obésogènes sont, eux-mêmes, secondaires aux effets orexigènes de ces médicaments, par interférence avec des voies de signalisation impliquées dans le contrôle de la prise alimentaire. Cependant, indépendamment de leurs effets sur la prise de poids, les antipsychotiques sont également capables d’altérer la sécrétion d’insuline et/ou la sensibilité à l’insuline. La connaissance de ces mécanismes constitue un pré-requis utile au développement de psychotropes moins délétères sur le plan métabolique.

Obesity, metabolic syndrome, and diabetes, are a major source of morbidity and mortality in schizophrenic patients receiving long-term treatment with antipsychotics, and contribute to reduce their life expectancy. More specifically, the diabetogenic effects of antipsychotics involve both weight-dependent and -independent effects. The obesiogenic actions are related to the orexigenic properties of these drugs, which interfere with signalling pathways implicated in the regulation of food intake. However, independently of body weight induction, antipsychotics can also alter insulin secretion and insulin sensitivity. A better knowledge of these mechanisms is a prerequisite for the future development of compounds with less deleterious metabolic adverse effects.