Lifting médical du cou à la toxine botulique (observation d’une patiente suivie pendant 10 ans) - 17/06/15
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Résumé |
Introduction |
La chirurgie fait peur à la patientèle qui nous demande de trouver des méthodes de substitution. L’utilisation prudente de la toxine botulique au niveau du muscle platysma paraît être une solution permettant de retarder l’échéance du lifting chirurgical.
Matériel et méthodes |
Le muscle platysma est un muscle superficiel de la région antérieure du cou.
La toxine botulique utilisée est BonTA-ABO (Azzalure) et BonTA-0NA (Vistabel).
Le laser CO2 fractionnel est souvent utilisé en complément du traitement botulique pour améliorer les résultats de la toxine ; utilisé à partir du 09/05/2007.
Observation |
Patiente née en 1939, présente en 2005 deux cordes platysmales antérieures avec un ovale bien conservé (Figure 1, Figure 2). La peur de l’anesthésie du lifting motive sa demande de traitement avec la Toxine botulique qui n’a pas l’AMM au niveau du cou. Cette patiente est venue deux fois par an effectuer un traitement mésothérapique au niveau des cordes mais aussi sur 2/3 de la surface du muscle platysma. Les papules cutanéo-musculaires ont un volume qui correspond à environ 0,01mL de toxine.
Résultats |
Après 10ans de traitement avec 19 séances du 28/05/05 au 02/02/15 les modalités thérapeutiques ont légèrement évolué. En 2005, 2 séances prudentes avec BonTA-ONA 25U dilué pour faire 1mL puis BonTA-ABO 30U dilué pour faire 1mL de seringue. Pas de séance en 2006 puis régulièrement à partir du 09/05/2007 une séance tous les 5–6mois, suivi d’une séance de CO2 fractionnel Mixto (indexe 6 - P : 6W - 20 %>1 seul passage). Les dosages ont évolué avec le temps : 80–100U BonTA-ABO de 2008 à 2010 puis 62,5U en 2011 mais retouches (30U). À partir de 2012 le dosage de 100–125U BonTA-ABO (1mL) est validé.
Discussion |
Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas d’AMM pour le traitement du platysma à la toxine botulique. Les effets secondaires décrits jamais observés chez cette patiente sont la dysphagie, l’enrouement, la gêne à la mastication.
Les points d’injections d’environ 1U BonTA-ABO doivent être faits méticuleusement, l’hématome est interdit surtout au niveau de la zone thyroïdienne. Les dosages utilisés ont été progressivement augmentés pour arriver à la dose de 100–125unités pour une seringue de 1mL (environ 2/3 du muscle platysma). Il faut donc un flacon entier de BonTA-ABO pour traiter le cou et faire les 3 points Nefertiti. La dysphagie survient souvent pour des doses supérieures à 180U.
Conclusion |
Ce traitement n’est pas recommandé aux débutants et même un expert du haut du visage devra se considérer comme un débutant en ne traitant que les cordes platysmales sans dépasser ½ flacon de toxine botulique. Dans cette observation l’utilisation prudente d’un flacon entier est venue progressivement. Ce qui compte c’est plus le nombre important de points à une dilution minime que quelques points à plus forte dilution.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
☆ | Commentaire du relecteur : les doses totales proposées sont fortes (dans l’Art de la toxine botulique en esthétique, L. Belhaouari et V. Gassia), conseillent au maximum pour les cordes platysmales 32U pour l’OnabotulinumtoxinA (idem pour l’IncobotulinumtoxinA et 80U en AbobotulinumtoxinA). Dans le cas présenté des injections ont été faites aussi en dehors des cordes platysmales, d’où peut-être cette dose totale élevée. Il faut être très prudent dans ces zones car le muscle platysma, déjà très mince est souvent fenêtré et l’injection risque alors d’être faite dans l’espace sous musculaire, avec les risques que cela comporte en raison du voisinage des voies aéro-digestives. Donc, comme le souligne J.C. Larrouy, qui a obtenu indéniablement un très bon résultat chez sa patiente, un tel traitement doit être réservé à des injecteurs vraiment très expérimentés. |
Vol 142 - N° 6-7S2
P. S367-S368 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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