Réparation de la lèvre supérieure blanche. Le point de vue du dermatologue - 17/06/15
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Résumé |
Sur le plan carcinologique il est courant d’opposer :
– la lèvre blanche supérieure, lieu électif des carcinomes basocellulaires ;
– à la lèvre rouge inférieure, site préférentiel des carcinomes épidermoïdes de pronostic plus sévère du fait de leur caractère lymphophile.
1. Lecture anatomique
Macroscopiquement les lèvres sont formées de deux zones distinctes : la lèvre blanche et la lèvre rouge séparées par une ligne de démarcation cutanéo-muqueuse (LCM) appelée arc de Cupidon pour la lèvre supérieure. Dans sa portion supérieure la lèvre blanche est divisée en deux sous-unités par le philtrum au centre, lui-même encadré par les crêtes philtrales. Cette hémi-lèvre forme un cadre fermé, grossièrement trapézoïdal, expliquant la difficulté des réparations chirurgicales à ce niveau (sillon labio-génien, crête philtrale, jonction cutanéo-muqueuse, nez)
2. Lecture chirurgicale
– Les lèvres étant un élément clef de l’expression faciale, il est fondamental de conserver :
– les symétries : de face et de profil(rétrocheïlie),
– les lignes de frontière remarquables,
– le caractère pileux de la lèvre supérieure chez l’homme ;
– Placer les cicatrices dans les lignes de moindre tension cutanée : Elles sont perpendiculaires au muscle orbiculaire et au bord libre ;
– Respecter la continuité de la ligne cutanéo-muqueuse en prenant bien les points de repère avant infiltration(micro incisions) et éviter tout excès tissulaire à son niveau. Le réduire si nécessaire en prolongeant le trait dans le vermillon ;
– Respecter la hauteur variable de la lèvre supérieure : en effet la lèvre supérieure est plus large dans sa portion externe que dans sa portion interne ;
– La règle du 1/3 : elle est classiquement appliquée à la lèvre inférieure en position médiane, mais elle s’applique aussi à l’hémi-lèvre supérieure sans dépasser 1,5cm sous peine de déformer le philtrum ;
3. Procédés de réparation
L’analyse des différentes techniques utilisées souligne la difficulté des choix réparateurs au niveau de la lèvre supérieure du fait de nombreuses contraintes (lignes et structures remarquables), alors que la sécurité carcinologique au niveau de la lèvre rouge inférieure impose une chirurgie souvent lourde et spécialisée.
Les différentes techniques utiles au dermatologue sont :
– l’arasement dermo-épidermique ;
– l’exérèse cutanée simple ;
– l’exérèse transfixiante isolée ou associée ;
– les Lambeaux de Rotation avancement intralabiaux (Fig. 1) ;
– les lambeaux d’avancement à pédicule sous-cutané ;
nous critiquerons pour finir les lambeaux de transposition type LLL et labio-géniens.
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Vol 142 - N° 6-7S2
P. S324-S325 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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