La thérapie par miroirs est de plus en plus fréquemment proposée dans le traitement de certains syndromes douloureux neuropathiques, en complément de l’approche réadaptative. Son mode d’action est mal élucidé et plusieurs hypothèses non exclusives ont été suggérées : amélioration de la congruence sensori-motrice, modulation de la douleur par la vision, activation de neurones miroirs, réduction de la kinésiophobie, effets attentionnels, modification d’excitabilité corticale… Si les rapports de cas ont montré des résultats encourageants, les rares études contrôlées sont plus mitigées. D’autres études sont nécessaires pour mieux tester ce traitement, préciser ses modes d’action et évaluer l’hypothèse selon laquelle certains sous-groupes de patients seraient plus susceptibles d’en bénéficier que d’autres. Malgré ces inconnues, il est possible de faire un certain nombre de recommandations pratiques.

Mirror therapy is more and more often suggested for the treatment of particular neuropathic pain syndromes, in complement to rehabilitation. Its mechanism of action is poorly elucidated and several non-exclusive hypotheses have been suggested: improvement of sensorimotor congruence, pain modulation by vision, mirror neurons activation, reduction of kinesiophobia, attentional effects, changes in cortical excitability… Even if case reports have given encouraging results, the few controlled studies have given more mixed results. More studies are necessary to better test this treatment, assess its modes of action and test the hypothesis suggesting that particular patients subgroups might be more susceptible to this treatment than others. Despite these questions, a few practical recommendations can be done.