Trochléoplastie de creusement dans l’instabilité fémoropatellaire : une série de 34 cas à 15 ans de recul - 21/05/15
pages | 5 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
La dysplasie de trochlée est un des éléments majeurs de l’instabilité fémoropatellaire. Si sa correction par trochléoplastie apparaît logique, le résultat à long terme de cette intervention n’est pas connu et il persiste une incertitude sur l’évolution arthrosique. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective d’une série de trochléoplasties de creusement au recul de 15ans avec pour objectifs : (1) d’évaluer à long terme les résultats cliniques et le taux radiologique d’arthrose ; (2) de préciser les résultats en fonction du type d’instabilité et du grade de la dysplasie.
Hypothèse |
La trochléoplastie de creusement est une intervention efficace sur la stabilisation de l’articulation fémoropatellaire sans augmenter le risque d’arthrose.
Patients et méthodes |
Cette étude analyse rétrospectivement 34 trochléoplasties de creusement au moyen de scores cliniques (scores IKS, Lillois, Kujala et Oxford) et leurs résultats radiologiques (stade d’arthrose selon Iwano) au recul moyen de 15ans (12–19ans). Une plastie d’Insall était associée systématiquement et une transposition de la tubérosité tibiale antérieure dans 17 cas (7 transpositions préalables).
Résultats |
Aucune récidive d’instabilité objective n’a été observée. Six genoux ont été repris par prothèse pour arthrose et un par transposition de la tubérosité tibiale pour douleur et dérobements au recul moyen de 7ans (2–16). Les scores moyens Lillois, Kujala et IKS passaient respectivement de 53,3 (30–92), 55 (13–75) et 127 (54–184) en préopératoire à 61,5 (25–93), 76 (51–94) et 152,4 (66–200) au recul (p<0,05) (reprises incluses). Les résultats fonctionnels étaient significativement meilleurs pour les dysplasies avec éperon (score IKS 168 [127–200] versus 153 [98–198] et Kujula 81,5 [51–98] versus 76 [51–94] [p<0,05]). Les patients étaient satisfaits dans 65 % des cas et le score Oxford total moyen étaient de 24,1 points/60 (12–45 points). La douleur était occasionnelle ou nulle dans 53 % des cas. La saillie de la trochlée passait de 4,9mm (3–9mm) à −1,2mm (−7–4mm). L’arthrose fémoropatellaire, 10 cas en préopératoire mais aucune>Iwano 2, était présente dans 33/34 cas avec 20 cas>Iwano 2 (65 %) au recul.
Discussion |
La trochléoplastie de creusement permet la stabilité fémoropatellaire même en cas de dysplasie sévère pour lesquelles elle donne de meilleurs résultats fonctionnels à long terme. En revanche, elle ne prévient pas l’arthrose fémoropatellaire. Elle doit être réservée aux dysplasies sévères avec éperon en l’associant à des gestes de réalignement de l’appareil extenseur.
Niveau de preuve |
IV, étude rétrospective de cohorte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Trochléoplastie, Instabilité fémoropatellaire, Dysplasie trochléenne
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 101 - N° 4
P. 282-286 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?