En moyenne, 60 radiomarquages de leucocytes sont réalisés par an dans l’unité de radiopharmacie de l’établissement. Suite à un accident d’exposition au sang (AES) d’un opérateur lors de la réalisation de l’un de ces marquages, des actions correctives ont été recherchées afin de sécuriser les étapes utilisant des aiguilles.

À partir du mode opératoire existant, les différentes étapes à risque de piqûre ont été identifiées. Celle ayant occasionné l’AES correspond au transfert d’un agent de sédimentation d’une poche vers les 2 à 3 seringues contenant le sang d’un patient. Une sélection parmi les dispositifs médicaux (DM) disponibles a été faite selon les besoins et contraintes de chacune des étapes. Le matériel choisi a été testé à blanc sur paillasse, puis en conditions réelles de marquage. Enfin, une analyse des coûts engendrés a été conduite.

Parmi les 8 étapes du protocole, 2 étapes à risque de piqûre ont pu être sécurisées en remplaçant les aiguilles par un dispositif de transfert (Take Set^®). Dans celle ayant occasionné l’AES, en plus de ce DM, l’utilisation d’un raccord Luer-lock femelle-femelle a permis d’éviter le risque de contact avec le sang du patient lors de l’ajout de l’agent de sédimentation. La technique de radiomarquage ainsi modifiée a été testée par deux opérateurs et validée par un contrôle de viabilité des leucocytes marqués sur les 5 premières préparations réalisées. Le nouveau matériel utilisé n’engendre un surcoût que d’une centaine d’euros sur l’année.

Cette démarche s’inscrit dans le respect de la directive européenne 2010/32/UE imposant la mise à disposition du personnel de DM de sécurité. Le changement de DM a permis de sécuriser la manipulation.