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Exposition au plomb des 14–18 ans durant leur formation professionnelle : observations issues du système de surveillance du saturnisme infantile - 07/05/15

Doi : 10.1016/j.toxac.2015.03.104 
J. Langrand 1, 2, , I. Halloufi 1, 2, A. Villa 1, 2, C. Medernach 1, 2, R. Garnier 1, 2
1 Centre antipoison de Paris, AP–HP, CHU Saint-Louis-Lariboisière-Fernand-Widal, Paris 
2 Université Paris Diderot, Paris 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

La formation professionnelle des jeunes à certains métiers peut être à l’origine d’une exposition au plomb. Habituellement interdite aux mineurs, celle-ci est autorisée après demande de dérogation (décrets no 2013-914 et no 2013-915 du 11 octobre 2013). Si le saturnisme infantile est défini par une plombémie100μg/L, la réglementation professionnelle impose de ne pas dépasser 300 et 400μg/L, respectivement pour les femmes et les hommes (art. R4412-152 et R4412-149 du Code du travail). Ces seuils ne sont pas protecteurs vis-à-vis du risque pour la reproduction, car des effets reprotoxiques chez l’homme sont observés dès 150μg/L. Nous avons voulu identifier les jeunes en formation professionnelle présents dans la base du système de surveillance du saturnisme infantile, afin de décrire leurs plombémies ainsi que les secteurs professionnels les plus souvent susceptibles de les exposer au plomb.

Méthodes

Les jeunes de 14 à 18ans présents dans la base de données du système de surveillance du saturnisme infantile (1995–2013) ont été inclus si leur plombémie avait été prescrite par un médecin du travail ou par un médecin scolaire. Ont été également inclus ceux pour lesquels le dossier comportait la mention d’exposition pendant l’apprentissage. Il fallait que les médecins prescripteurs soient considérés comme « en activité », c’est-à-dire avoir prescrit une plombémie pour un enfant entre 2012 et fin 2013. Un contact téléphonique était pris avec le médecin et un questionnaire était rempli afin de préciser le secteur d’activité, les mesures de prévention et de suivi.

Résultats

Au total, 97 enfants étaient inclus et des réponses ont pu être obtenues pour 68 d’entre eux. Les 68 enfants étaient pour moitié en lycée professionnel, et pour l’autre moitié des apprentis. Les jeunes dont les plombémies étaient supérieures ou égales à 50μg/L étaient essentiellement des vitraillistes (22/57), des plombiers (17/57) et des couvreurs (14/57). Les mesures de prévention déclarées étaient souvent insuffisantes et les seuils retenus par les médecins prescripteurs, quand cette information était disponible, étaient les seuils professionnels dans plus de 60 % des cas.

Conclusion

Le faible nombre d’enfants retrouvés dans la base de données laisse supposer que de nombreux jeunes exposés au plomb durant leur formation ne bénéficient pas de plombémie de suivi. Pour ceux qui en bénéficient, on observe fréquemment des défauts de prévention, notamment lors des stages dans les entreprises d’accueil. Enfin, la réglementation professionnelle ne protège pas des effets toxiques du plomb sur la reproduction, à un âge où ils sont susceptibles de vouloir procréer dans les années suivantes. L’application d’un seuil de 100μg/L en milieu professionnel pour ces jeunes permettrait de les sensibiliser à la prévention dès leur formation initiale, ainsi que de les prévenir du risque reprotoxique.

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Vol 27 - N° 2S

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