Le diagnostic de rupture du tendon patellaire à la phase aiguë est aisé mais encore bien souvent méconnu. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats précoces et tardifs du traitement chirurgical des ruptures récentes du tendon patellaire. Notre hypothèse était que le pronostic fonctionnel était satisfaisant à long terme.

Cette étude rétrospective a porté sur 38 genoux chez 37 patients (4 femmes et 33 hommes) âgés en moyenne de 42,6±9,9ans (23–81). Les lésions étaient représentées par 15 ruptures en plein corps du tendon, 20 avulsions de la pointe de la patella et 3 avulsions de la tubérosité tibiale. Les différentes réparations ont été protégées dans 36 cas par un cadrage (ischio-jambiers [21 cas], ligament synthétique [12 cas], fil métallique [3 cas]). Les résultats ont été évalués en 2 étapes : sur dossier, à 7,1 mois de recul moyen (3–24 mois) pour évaluer les complications et les résultats fonctionnels et radiologiques précoces ; par téléphone, à 9,3ans de recul moyen (19–229 mois) pour évaluer les résultats fonctionnels à long terme (score de Lysholm) et la satisfaction des patients.

Trente et un genoux ont été évalués à 7,1 mois de recul moyen. La flexion moyenne était de 128,5°±7,5° (85°–150°), l’extension de –1° (–15° à 0°) et l’index de Caton et Deschamps de 0,96 (0,57–1,29). Vingt-trois genoux ont été évalués à 9,3ans. Le score de Lysholm était de 93,7 points (61–100). Vingt-deux patients étaient satisfaits ou très satisfaits. Tous avaient repris leur travail et 20 le sport, dont 8 à leur niveau antérieur.

Les ruptures du tendon patellaire sont de bon pronostic lorsqu’elles sont diagnostiquées et opérées précocement.

IV, étude rétrospective.